Soins dentaires: la droite à court d’arguments

Il faut le dire • La campagne de la droite contre l’initiative pour le remboursement des soins dentaires a été lancée la semaine dernière, chapeautée par le centre patronal. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle semble à court d'arguments!

La campagne de la droite contre l’initiative pour le remboursement des soins dentaires a été lancée la semaine dernière, chapeautée par le centre patronal. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle semble à court d’arguments!

Les opposants ont ainsi passé leur temps à parler de chiffres, d’argent, de «ponctions» sur les entreprises, etc. Ils ont évoqué un texte injuste, dangereux, inutile et risqué pour le canton de Vaud. Mais pas un mot sur le sujet principal: la santé et les risques médicaux que l’absence de soins dentaires comporte pour l’ensemble du corps humain. Pas un mot sur le fait que des gens n’ont pas les moyens de se soigner faute d’argent. A les entendre, la santé des vaudois, ils n’en ont rien à faire! Ils ont ainsi démontré tout le mépris qu’ils éprouvaient à l’égard de ceux qui auraient besoin de ces soins et des petites gens, de condition modeste.

En quoi vouloir le remboursement des soins dentaires est-il injuste, inutile et dangereux? Au contraire, ce texte vise à éliminer une injustice sociale. Mais peut-être le terme «dangereux» fait-il référence aux dentistes, qui ne pourront plus pratiquer des tarifs comme bon leur semble? Tant mieux pour les patients!

Il y a un seul chiffre que les opposants n’ont pas souhaité communiquer, le montant destiné à financer leur campagne. Est-ce un hasard? Peut-être n’ont-ils pas envie d’évoquer le fait que les dentistes affiliés à la SVMD (Société vaudoise des médecins dentistes), ont été contraints de verser dans cette campagne pas moins de 600 francs chacun, soit, selon les calculs du quotidien 24heures, un peu plus de 200’000 francs, en plus de tout le reste! Sans oublier que les dentistes ont semble-t-il été invités à ne pas s’exprimer publiquement.

Enfin, le grand argument sensé faire peur consiste à marteler sans cesse que l’initiative a été lancée par «l’extrême gauche». Il n’y a pas une phrase où les opposants n’utilisent pas ce terme, alors même qu’elle est soutenue par différentes organisations qui vont du centre à la gauche radicale en passant par différentes associations apolitiques. Si l’on peut regretter ce procédé, au final, cela offre une publicité monumentale à cette même «extrême gauche», qui peut s’enorgueillir d’avoir lancé une initiative socialement juste et humaniste!