Les candidats au Grand Conseil à la question

Genève • Candidat n°65 sur la liste 1 Ensemble à Gauche pour le Grand Conseil, Jean-David Christinat, 35 ans, est membre du PdT depuis deux ans. Concierge en formation, il aime écrire et a publié deux recueils de poésie à compte d’auteur, «De ma mémoire à mon mémoire» ainsi que «A titre presque posthume».

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à être candidat sur la liste n°1 Ensemble à Gauche?
Jean-David Christinat Pour moi, il est important que la coalition Ensemble à Gauche soit présente au parlement et franchise le quorum de 7% afin de défendre les personnes les plus précarisées dans le canton. Avec des initiatives comme celles que nous avons portées pour un remboursement des soins dentaires ou pour la création d’une caisse maladie publique à but social, sur lesquelles nous devrons encore voter, nous avons amplement montré notre engagement sur le terrain et dans les institutions pour défendre les plus petits de la société. Je soutiens toutes les mesures qui vont dans le sens du progrès social et de la lutte contre la précarité.

Face aux politiques de la droite, il faut aussi s’opposer au démantèlement de nos assurances notamment l’AVS. Il faut aussi refuser la baisse systématique des impôts et les cadeaux fiscaux pour les entreprises, comme cela est prévu dans la réforme de l’imposition des entreprises (PF 17). Je soutiens, comme bien sûr l’ensemble du Parti du Travail, également l’initiative législative cantonale sur un salaire minimum à 23 frs de l’heure, qui vient d’être lancée par la CGAS.

Outre votre appartenance au PdT, vous soutenez Aspasie, association de soutien aux prostituées. Pourquoi?
Ayant moi-même été prostitué, je considère que ceux et celles qu’on appelle travailleurs-euses du sexe font partie aussi des petites gens que l’on doit défendre dans leurs droits. Il faut ainsi reconnaître leur rôle social et leur permettre d’exercer leur profession dans de bonnes conditions (santé, sécurité, reconnaissance, de leur statut et de leur liberté de travail). Face aux tentatives toujours renouvelées de les criminaliser ainsi que leurs clients, comme on le voit en France ou en Suède, il faut garantir les droits économiques de toutes et tous, notamment celui de bénéficier d’une protection sociale et ne pas faire preuve de discrimination à l’égard des travailleuses et travailleurs du sexe. Réprimer le client est également une erreur fâcheuse qui ne rend ni service aux clients ni aux prostitué(e)s.

Plus globalement, comment comptez-vous lutter contre la précarité à Genève?
La priorité reste de permettre aux personnes à revenu modeste d’avoir accès au logement et il est inadmissible de laisser des logements vides à Genève. Les régies publiques comme la Gérance immobilière genevoise (GIM) ont aussi leur rôle à jouer. Je regrette vivement la politique de plus en plus restrictive de la conseillère administrative PS Sandrine Salerno dans l’application du règlement de l’institution. Aux Grottes, une septantaine de locataires, dont des personnes âgées et retraitées, sont actuellement mises à la porte, sans relogement. C’est scandaleux. Je tiens aussi à dénoncer la politique antisociale de Mauro Poggia (MCG), qui a réduit les suppléments d’intégration du contrat d’aide sociale individuelle (CASI) de 150 francs ou a supprimé la subvention de 30 francs dans l’assurance-maladie. Ce n’est pas en démantelant les droits des plus précaires que l’on favorisera leur réinsertion.

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Jean-David Christinat sera sur les ondes de radio-sans-chaine.com le lundi 16 avril, de 12h à 13h15