Les calottes sont cuites!

Il faut le dire • «Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé», voilà les mots qu’avait prononcés Hugo Chavez lors d’un discours à la COP15 en 2009.

«Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé», voilà les mots qu’avait prononcés Hugo Chavez lors d’un discours à la COP15 en 2009. Dix ans plus tard, l’urgence climatique est plus que jamais présente sur le devant de la scène, avec l’affligeant constat que nos dirigeants n’ont, pour l’heure, aucune envie de prendre des mesures drastiques et concrètes pour trouver des solutions au dérèglement climatique.

2019, Greta Thunberg, qui fait une grève scolaire contre le réchauffement climatique, déclare avec raison : «A quoi bon apprendre des choses, quand la chose la plus importante que nous martèlent les scientifiques est ignorée par nos politiciens?». Cette jeune fille très intelligente a bien compris que tous ceux qui disent se préoccuper de l’environnement – nos chefs d’Etat, les puissants qui se réunissent à Davos, les milieux économiques – ne font que du bla-bla et des grandes promesses en l’air pour endormir les gens avec des mesurettes soi-disant écologiques.

18 janvier 2019, 10’000 jeunes étaient dans les rues de Lausanne (et ailleurs en Suisse) pour alerter sur le réchauffement climatique et pour demander à nos élus de prendre à bras-le-corps ces questions écologiques et environnementales.

22 janvier 2019 au Grand Conseil vaudois, des parlementaires de droite osent dire que ceux qui ont fait grève ne l’ont fait que pour sécher les cours… Et plutôt que de soutenir une rencontre avec ces juvénilesmanifestants, ces mêmes parlementaires proposaient que cela se fasse, via une délégation du parlement des jeunes, qui est lui-même nommé par le Conseil d’Etat. Ben voyons, quel enfumage!

2 février 2019, 15’000 personnes se retrouvent dans les rues de Lausanne pour appuyer la demande des jeunes dans la continuité de la précédente manif.

Quelle leçon cette jeunesse nous donne! Celle de se mobiliser sur un sujet grave et urgent, celle d’arriver, en partant de groupes WhatsApp, à s’organiser et à mobiliser autant de monde. Nous ne pouvons que les encourager à continuer sans discontinuer leurs manifestations. Aussi, la rencontre voulue par le Conseil d’Etat vaudois ne doit pas aboutir à la renonciation à d’autres manifestations. Nos dirigeants doivent maintenant prendre leurs responsabilités en s’attaquant au vrai problème majeur du climat: le capitalisme. Tant que ceux-ci ne feront rien pour changer le système, alors la lutte doit continuer et s’amplifier. Et les parlementaires, de quelque parlement que ce soit, qui critiquent ou s’opposent à la lutte contre le réchauffement climatique, ne méritent qu’une seule issue, leur non-réélection!