Développement à tout prix à la vaudoise!

Il faut le dire • Le canton de Vaud a franchi les 800’000 habitants, avec une croissance démographique de plus de 230’000 habitants en 23 ans, et les autorités cantonales souhaitent que notre beau canton arrive en 2040 au millionième citoyen.

Le canton de Vaud a franchi les 800’000 habitants, avec une croissance démographique de plus de 230’000 habitants en 23 ans, et les autorités cantonales souhaitent que notre beau canton arrive en 2040 au millionième citoyen.

Selon les statistiques cantonales, ces nouveaux habitants sont essentiellement venus des pays Européens dans un souci, je cite: «de besoin de main-d’œuvre». Si on reste sur les statistiques, à l’heure actuelle, 1 Suisse sur 10 vit sur Vaud.

Lorsque les ministres vaudois s’expriment sur le sujet, ils s’en réjouissent, vantant les mérites du succès économique de notre canton. Pour eux, ne changeons pas de cap, continuons à construire et à bétonner notre paysage à une vitesse vertigineuse… Le profit à plein régime sans se soucier le moins du monde des conséquences désastreuses sur l’environnement. D’ailleurs, quand Pascal Broulis s’exprime, il balaye d’un revers de la main la question de la décroissance, en argumentant que sa ville de Sainte-Croix en a vécu une terrible il y a quelques années, passant de 8’000 à 4’000 habitants. Or, ce qu’omet de dire M. Broulis c’est que Sainte-Croix s’est vidée de ses habitants en grande partie à cause de la fermeture d’usines, due à la délocalisation. Rien à voir avec la décroissance, cela s’appelle, la mondialisation. D’ailleurs, le concept de décroissance est-il un modèle à suivre? Autre débat que je n’aborderais pas ici!

Que faut-il en conclure? Que le Conseil d’Etat est sourd et aveugle face à ces dizaines de milliers de jeunes qui manifestent pour sauver le climat? Que le Conseil d’Etat n’a que du mépris pour ces manifestants? Que le Conseil d’Etat se moque éperdument de la cause écologique au profit de la soi-disant merveilleuse croissance économique? Que le Conseil d’Etat préfère le béton à nos paysages? A en croire les Conseillers d’Etat PLR-PS qui se sont exprimés, l’argent ne serait finalement que le but premier de notre canton.

Enfin, il faut se demander à qui profite cette croissance économique et démographique? Surtout aux milieux économiques et aux classes les plus riches, mais certainement pas aux travailleurs ni aux classes populaires. Donc il serait temps qu’un changement idéologique s’opère au sein de la classe politique dans nos institutions. Pensez-y pour toutes les prochaines élections!