La démocratie a un problème…

Il faut le dire • A l’heure des élections fédérales, il suffit de descendre dans la rue pour entendre une grande partie de la population qui ne croit plus au système politique en place, et se sent ni défendue ni représentée.

A l’heure des élections fédérales, il suffit de descendre dans la rue pour entendre une grande partie de la population qui ne croit plus au système politique en place, et se sent ni défendue ni représentée.

Comment le citoyen lambda, souvent simple travailleur ou retraité, peut se sentir représenté quand une majorité des parlementaires sont issus de professions libérales, quand beaucoup d’élus sont grassement payés par des lobbys pour défendre leurs intérêts plutôt que ceux de la population, quand en période électorale certains sont prêts à des discours électoralistes qui sont loin de la réalité de ce qu’ils défendent habituellement dans les parlements et une fois élus retournent leur veste?

Pour ces élections, il risque bien d’y avoir un fort taux d’abstention. Cela démontre que notre démocratie ne va pas aussi bien qu’on veut nous le faire croire. Il faut désormais trouver des solutions pour remettre la démocratie sur les bons rails.

Le plus gros problème à résoudre réside dans le fait que le parlement actuel n’est pas le reflet de la population. Les professions libérales sont sur-représentées. Il n’y a quasi pas de simples travailleurs qui représentent pourtant la majorité de la population, les femmes sont aussi minorité. Les parlementaires sont hélas souvent coupés des réalités du quotidien vécues par la population, d’où parfois des décisions qui sont totalement à côté de la plaque. Un parlement, qui serait plus diversifié et mieux représenté par des personnes de tous milieux sociaux-économiques, permettrait des débats et des prises de position, qui correspondraient probablement plus à ce qu’attendent les citoyens. Il serait pour le coup plus représentatif de la société civile.

Autre gros problème: il n’est pas normal que des lobbys ou groupes d’intérêt financent des partis ou candidats. Cela s’apparente à de la corruption légalisée et permet de s’assurer certains votes et prises de positions, en «achetant» en quelque sorte des parlementaires. Il faudrait aussi une égalité de traitement pour les formations politiques dans les médias et un affichage public gratuit et équitable. Il ne devrait pas y avoir, comme c’est le cas actuellement, d’un côté les grands partis, qui ont le droit à plus de temps médiatique et les plus petits partis, qui ont un temps de parole limité et sont donc méprisés par les médias.

Le vote blanc peut faire office de vote protestataire. Il serait donc temps de le reconnaître et de le comptabiliser dans les résultats…

A court terme, pour que la démocratie se démocratise par le bas, il faudrait peut-être commencer par changer ce parlement et le renverser pour un hémicycle réellement progressiste