Primes maladie en question

Il faut le dire • Les primes maladies pour 2020 vont augmenter en moyenne de seulement 0,2%.

Les primes maladies pour 2020 vont augmenter en moyenne de seulement 0,2%; elles sont promises à la baisse pour les Vaudois, mais il faut rappeler que 40% des Vaudois ont besoin d’un subside cantonal pour ne pas payer plus que 10% de leur revenu en primes maladies.

Ajoutons que la LAMal ne couvre pas la totalité des coûts des soins. Les cantons règlent ainsi 55% des frais d’hospitalisation et une partie des soins de longue durée, via les prestations complémentaires.

En plus de ses primes maladie, le patient règle environ 30% du coût global de la santé. Ceci via les franchises et les participations. Mais aussi en médicaments et prestations. En témoignent les suivis psychologiques non prescrits par un psychiatre et qui ne sont pas remboursés par la LAMal. Il n’est pas rare qu’un assuré ayant un suivi médical régulier, débourse annuellement au moins 1000 francs en sus de ses primes. Ce, pour autant qu’il ait une franchise minimale.

La semaine passée, le Conseil national – à large majorité de droite et sous forte influence du lobby des caisses maladies – a approuvé une nouvelle manière de calculer la répartition des coûts entre cantons et assurances. Qu’un traitement s’effectue en ambulatoire ou en stationnaire (le patient passant au moins une nuit à l’hôpital), la participation de chacun sera la même, soit 25.5% pour les premiers et 74,5% pour les autres. Ce changement devrait s’opérer progressivement sur 6 ans.

Le Conseil national a refusé que les soins de longue durée soient compris dans la nouvelle configuration. Ce serait pourtant logique, du point de vue de la santé publique… mais risquerait d’augmenter le coût pour les assurances.

Ce même parlement a encore refusé de donner aux cantons les moyens et le droit de piloter ce changement de financement. Il a considéré que c’était du ressort des assurances. Or le manque de transparence de ces dernières et leur infinie capacité à engranger des réserves éhontées sur le dos des assurés. Dans tous les cas, cantons et assurances auront donc avantage à ne pas garder le patient à l’hôpital.

Le système s’avère enfin fort complexe, sans que le patient (et assuré) ne soit le moins du monde consulté. N’est-il pas plus logique que les coûts de la santé – qui est un droit humain fondamental – soient assumés par une prime au prorata du salaire sur le mode de l’AVS et gérés par une caisse publique?

C’est simple et solidaire… pour autant qu’il n’y ait pas de franchises variables! C’est notre revendication! Allez voter le 20 octobre.