Eoliennes, une histoire sans fin?

Neuchâtel • Président de La Chaux-de-Fonds, Théo Bregnard revient sur le refus d’éoliennes de la cité des Montagnes et sur la campagne de communication décalée autour de ville orchestrées par les autorités.

Théo Bregnard, président de la Ville de La Chaux-de-Fonds. (DR)

Pourquoi La Chaux de-Fonds s’oppose aux éoliennes de Crêt-Meuron?

Théo Bregnard Je ne porte pas le dossier, et me contenterai donc de rappeler la position du Conseil communal. Celui-ci se demande dans quel mesure ce projet pourrait avoir un impact négatif sur la reconnaissance de notre label Unesco. La Confédération a reconnu que cela pouvait soulever des problèmes. Le Conseil communal se pose aussi la question de l’impact écologique de ces imposantes installations et de leur pertinence sachant qu’elles seront propriétés de grands groupes électriques et non des collectivités locales.

La Chaux-de-Fonds a lancé la semaine dernière une campagne de communication. Etes-vous content de votre coup?

Ce coup représente la première étape d’une campagne plus vaste qui vise à répondre à la diminution du nombre d’habitants et du problème d’image que connaît notre ville. L’objectif de cette opération, qui coûtera 90’000 francs pour l’entier de son déroulement(ce qui est relativement modeste quand on le compare au budget communication des villes suisses) était de jouer sur les stéréotypes qu’on nous renvoie et d’y répondre. Dans un premier temps, nous avons repris à notre compte de façon humoristique ces clichés avant de relever les atouts de notre ville. La Chaux-de-Fonds n’est, par exemple, pas un enfer fiscal comme on l’entend parfois si l’on considère le revenu disponible à la fin du mois des Chaux-de-fonniers, notamment du fait de la modicité des loyers des appartements. Il est même un des plus hauts des villes de Suisse romande. Le recours à un troll avec des ficelles un peu grosses a peut-être été mal pris par certains, ce que je regrette, néanmoins notre volonté première était d’attirer l’attention sur la ville et une certaine liberté de ton en maniant un humour décalé et léger.

Est-ce que ces clichés dont vous parlez existent vraiment?  La Ville ne souffre-t-elle pas d’un complexe de persécution?

J’entends effectivement peu de critiques de La Chaux-de-Fonds quand je vais à Lausanne ou Genève, où, par exemple, notre offre culturelle est globalement reconnue. Il arrive cependant encore que des journalistes extérieurs nous demandent de nous déplacer à Neuchâtel, en arguant que la ville est trop éloignée. D’autres clichés persistent, heureusement pas au sein de la rédaction de Gauchebdo, de par notre situation périphérique et il nous importait de jouer et de répondre à ces derniers..