Une grève des notes dans le canton de Vaud

Vaud • Une vingtaine d’enseignantes des branches information, communication et administration (ICA) des écoles professionnelles exigent que le Conseil d'Etat revalorise leur fonction.

«Nous avons donc voté à l’unanimité la grève des notes comme première mesure de lutte. Cela signifie que les enseignantes refusent de transmettre les notes du premier semestre scolaire», annoncent une vingtaine d’enseignantes des branches information, communication et administration (ICA) des écoles professionnelles.

Ces dernières demandent une revalorisation salariale à hauteur de celles de leurs collègues des gymnases. En juin 2018, le Tribunal des Prud’hommes avait donné raison à une plaignante, qui a considéré que la classification des enseignantes d’ICA violait le principe d’égalité et avait contraint l’employeur à «la colloquer dans une fonction plus favorable à compter du 1er janvier 2012.

Saisi par un recours du Conseil d’Etat, le tribunal cantonal avait confirmé la première décision en février 2019. Après de multiples interventions auprès des députés et de l’Organe de conciliation et d’arbitrage, le gouvernement avait finalement revu sa copie en novembre dernier.

Problème: seules les enseignantes qui avaient déposé un recours ont bénéficié d’un effet rétroactif complet, depuis le 1er janvier 2012. Pour la majorité des autres, le Conseil d’Etat n’a appliqué la décision que depuis la fin de la procédure judiciaire, c’est-à-dire le 1er mai 2019, critique le syndicat SUDSVEMP. «Cela signifie que seules celles qui ont tenu tête au Conseil d’Etat lors du passage à DECFO et qui ont suivi les recommandations du syndicat en déposant un recours au tribunal, ont la réparation entière. Conclusion: l’employeur public encourage la contestation et justifie les recommandations de notre syndicat», relève SUD-SVEMP.

Mardi, en réponse à une question du député popiste Marc Vuilleumier, la cheffe du Département de la formation (DFJC), Cesla Amarelle a précisé qu’une rencontre entre les parties était prévue, mais que la décision appartenait au Conseil d’Etat. Affaire à suivre.