Le POP Vaud refuse la cantonalisation de la facture sociale

Vaud • Le POP rejette ce transfert éventuel, du fait qu’un celui-ci signifierait des augmentations d’impôt et une diminution des prestations pour 75% des Vaudois.e.s.

Faut-il que le Canton reprenne la facture de 820 millions par an que doivent payer les communes au nom de la facture sociale (qui comprend aussi bien des subsides maladie que le Revenu d’insertion, des prestions complémentaires pour les familles ou les bourses d’étude)? C’est ce que demandent à cor et à cri depuis quelques mois plusieurs municipalités de La Côte comme Rolle ou Crans-près-Céligny (voir Gauchebdo, n°5).

Pour le POP, la réponse à ce transfert éventuel est franchement non, du fait qu’un celui-ci signifierait des augmentations d’impôt et une diminution des prestations pour 75% des Vaudois.e.s, «et ceci au seul profit d’une minorité, à savoir les habitant.e.s des communes riches, déjà favorisés actuellement». Si le canton reprend l’entier de la facture sociale, en augmentant son taux de 23 points, les communes devront en effet baisser leurs impôts communaux d’autant. Pour les communes les plus pauvres, qui mettent souvent moins de 23 points d’impôt dans cette facture cantonale, cela conduira à une hausse d’impôts cantonal et communal pour les contribuables. Le seul moyen de pallier cette difficulté serait de renforcer la péréquation horizontale entre communes.

«Si les communes riches, qui pleurent la bouche pleine, devaient réussir leur coup de force, le POP ne restera pas les bras croisés, et exigera un renforcement au moins compensatoire de la péréquation horizontale, sinon taux unique d’imposition communale!», prévient déjà le parti.