Erdogan table sur une répression

Vaud • Une manifestation s'est déroulée à Lausanne afin de dénoncer le «processus de fascisation» qui a gagné l’État turc durant la pandémie.

Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunies le 10 juin à Lausanne afin de dénoncer le «processus de fascisation» qui a gagné l’État turc durant la pandémie. Ce dernier aurait tiré avantage de la situation particulière afin d’imposer des lois liberticides visant en particulier la communauté kurde. Mais pas uniquement: «les vidéos montrant la répression policière durant le confinement se sont multipliées.

Nous voyons également des actions menées contre la population turque dans les grandes villes», annonce Hayrettin Oztekin, responsable au Centre culturel du Kurdistan à Lausanne. Critiqué dans sa gestion de l’épidémie, le régime turc a accentué les purges, multipliant les arrestations, notamment de députés de l’opposition, les destitutions et les tentatives de restreindre la liberté d’expression. Ou ce qu’il en reste. «L’État turc a profité du confinement pour démettre cinq maires de communes à peuplement principalement kurde, certains d’entre eux ont été emprisonnés. Suite à la levée des mesures, ils ne sont toujours pas revenus à leur poste», ajoute-t-il.

Dans un contexte de réaction face à la répression policière accrue aux États-Unis, il est important, selon Hayrettin Oztekin, que les yeux se tournent également vers ce qui se déroule actuellement dans l’État turc.