Le nationalisme est aujourd’hui le plus grand danger

Courrier les lecteurs • N’y a-t-il pas une plus grande menace que l’emploi des armes nucléaires? Je pense que c’est certainement la haine et plus particulièrement, la haine aveugle qu’un groupe peut avoir à l’égard d’un autre groupe ou d’une autre nation. (Par Frédéric Nouchi, POP Valais-Wallis)

Déboulonner des statues, déprogrammer des films, débaptiser le prix Laura Ingalls (héroïne de la série La Petite maison dans la prairie, ndlr), violences, aux Etats-Unis, dans le monde entier et même en Suisse, les manifestations éclatent dans nos villes… Mais qu’en est-il vraiment du nationalisme en Suisse et dans le monde? N’y a-t-il pas une plus grande menace que l’emploi des armes nucléaires? Je pense que c’est certainement la haine et plus particulièrement, la haine aveugle qu’un groupe peut avoir à l’égard d’un autre groupe ou d’une autre nation.

C’est pourquoi je suis convaincu que le nationalisme constitue encore la principale menace de notre temps! Mais je tiens à préciser que le nationalisme n’est pas le patriotisme. Le nationalisme est une perversion du patriotisme. Le nationalisme, système de croyances perverti, défend l’idée selon laquelle l’intégration et la diversité sont des faiblesses. Le patriotisme, en revanche, est une manière de se construire mutuellement et de considérer la diversité comme étant à l’origine de la force d’un pays. J’ose espérer que nos autorités politiques ne se battent pas pour des questions de territoires ou de races, mais qu’elles se battent pour des idéaux inscrits dans notre constitution, en particulier la liberté contre la tyrannie!

Regardez où nous a conduits le nationalisme dans le passé! Nous ne devons plus jamais retourner à ces heures sombres des guerres mondiales! Le repli nationaliste, de même que la menace de la fermeture de nos frontières ou la rupture de nos accords avec l’Europe, voire la rupture de nos accords internationaux, sont les enjeux du moment! C’est la raison pour laquelle on ne doit jamais perdre de vue notre commune humanité, nos communes valeurs et surtout notre commune dignité.

Il y a peu, en relisant la constitution de notre pays et sa devise, «Unus pro omnibus, omnes pro uno» («Un pour tous, tous pour un»), j’ai réalisé que 26 cantons différents sont devenus un pays et un peuple unique et uni. Aujourd’hui, nous devons appeler tous les Suisses, tous les Européens et tous les peuples des nations unies et amies, à rejeter ce fléau qu’est le nationalisme! C’est pourquoi chacun de nous doit découvrir la beauté dans nos différences au lieu de la peur, écouter au lieu de réagir ou surréagir, tendre la main au lieu de reculer! Notre avenir en dépend.