A Genève, le Collectif pour la grève féministe se positionne

Genève • Le Collectif genevois pour la Grève féministe (CGGF) vient de présenter ses prises de position en vue des votations du 27 septembre.

Mardi, le Collectif genevois pour la Grève féministe (CGGF) a tenu une conférence de presse pour présenter ses prises de position en vue des votations du 27 septembre. Selon lui, l’acceptation ou le refus de ces objets auraient un impact direct sur les conditions de vie et de travail de nombreuses femmes, ainsi que sur leurs droits. C’est le cas en ce qui concerne l’initiative cantonale «23 frs, c’est un minimum», qui propose l’instauration d’un salaire minimum légal (voir GH 27.20), et en faveur duquel le collectif appelle à voter, en rappelant que les femmes sont surreprésentées parmi les personnes avec les plus bas revenus.

«De nombreuses femmes n’arrivent même pas à subvenir à leurs besoins de base. Cette inégalité flagrante est la conséquence de la discrimination salariale et de la dévalorisation du travail des femmes dans notre société patriarcale», explique leur communiqué. Il souligne que «la [crise sanitaire] a rappelé que les métiers dits ‘‘féminins’’ sont absolument essentiels au fonctionnement de la société». Et de conclure: «Après les applaudissements, place aux salaires décents!».

Toujours sur le plan cantonal, le collectif appelle également à voter oui à «une aide à domicile garantie pour toutes et tous». «Ce sont encore trop souvent les femmes de la famille qui sont appelées à pallier l’insuffisance des prestations pour nos aîné-e-s et les personnes dépendantes», s’indigne-t-il. Au niveau fédéral, le CGGF soutient également l’instauration d’un congé paternité de 10 jours, bien que «la lutte féministe aspire à plus que les deux petites semaines… proposées», il estime ne pas pouvoir laisser «les forces patriarcales les plus réactionnaires gagner en mettant en échec ce compromis minimaliste!».

A contrario, il s’oppose à l’initiative de l’UDC sur la libre circulation ainsi qu’à l’achat de nouveaux avions de combat. A l’instar de nombreux mouvements à Genève, le collectif aurait été contacté par la police pour avoir tenu un rassemblement sans autorisation. Elle l’aurait alors informé qu’existerait une plainte en vue d’une contravention. Le CGGF se déclare choqué par cette démarche. «Tenir une conférence de presse dans cette période de votations fait partie de nos droits démocratiques de base. Museler et criminaliser notre mouve- ment féministe est une attaque contre nos droits», s’indigne-t-il.