Assurer le maintien à domicile

Genève • Le 27 septembre, la cité du bout-du-lac se prononce sur le référendum «Une aide à domicile garantie pour tous». Un vote crucial pour le bien-être, la santé et la vie des seniors.

Adoptée par le Grand Conseil, cette loi vise à modifier la constitution cantonale afin qu’en cas de déficit d’exploitation de l’Institution genevoise de maintien à domicile (IMAD), une subvention, portée chaque année au budget de l’Etat, puisse lui servir de garantie de fonctionnement. Ceci à l’instar de ce qui se fait pour les hôpitaux universitaires (HUG) ou l’Hospice général. A gauche, le texte fait l’unanimité. «Indispensable: l’épidémie du Covid-19 a bien rappelé à quel point le service public dans le domaine de la santé est précieux», défend le Parti du Travail (PdT).

Pour les Verts, la loi «permettrait à l’IMAD de garder l’assurance des moyens de remplir sa mission sans être soumise aux aléas des discussions budgétaires annuelles». Enfin du côté du Parti socialiste (PS), estimant que les soins à domiciles sont une alternative avantageuse par rapport à l’hospitalisation ou l’entrée en EMS, tant sur le plan financier qu’en termes de confort, on appelle également au «Oui». La droite est elle aussi unanime, c’est «Non»!

Ainsi pour le PLR. Il estime notamment qu’une telle modification ne serait pas «équitable»(sic) vis-à-vis des autres organismes d’aide aux soins à domicile. Dans la même veine, l’UDC estime que cela donnerait un avantage «important» à l’IMAD et craint que cela «affecte également le libre choix du patient». Au PDC, la question divise quelque peu (39 délégués pour le non contre 18 pour le oui). L’appel au rejet de la loi y paraît moins tranché. Sa tambouille interne «a mis en lumière la nécessité de mener une réflexion globale et d’entamer une réforme en profondeur de l’IMAD qui perd aujourd’hui beaucoup d’énergie dans des tâches qui ne relèvent pas de ses missions

de base.» Le dernier mot reviendra donc aux Genevois.es. Pérenniseront-ils.elles un service public «indispensable», au confort et au coût «avantageux», en le sortant des «aléas» des discussions budgétaires annuelles? Ou s’assureront-il.elles de «l’équité» entre les «organismes» de soins à domicile en protégeant «le libre choix» de nos aînés?