La bataille sur le budget est lancée

Genève • Les syndicats de la fonction publique s’opposent à la baisse de salaire préconisée par le gouvernement pour équilibrer le budget.

La bataille sur le budget 2021 est lancée. Face à un déficit prévu de 1 milliard, le gouvernement, par l’entremise de sa ministre des finances Nathalie Fontanet, envisage de réduire les coûts sur le dos des salarié.e.s de la fonction publique. Selon l’ATS, l’objectif de la magistrate PLR est de ne pas dépasser la limite de déficit de 349 millions de francs pour éviter l’enclenche- ment du frein à l’endettement.

Parmi les mesures déjà proposées aux syndicats, la réduction de salaires de près de 50’000 personnes de 1,92% pendant 4 ans. A cela s’ajouterait le blocage des mécanismes salariaux par la suppression de l’indexation salariale jusqu’en 2024 et des progressions salariales gelées une année sur deux. De plus le Conseil d’Etat a également annoncé des mesures structurelles visant à la diminution de la part employeur prise en charge pour le financement de la CPEG (Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève). C’est ainsi qu’un montant annuel supplémentaire de 70 millions de francs pourrait être mis à la charge du personnel de l’Etat En échange de ce «traitement de
faveur», le gouvernent octroierait une semaine de congé non payé à ses employé.e.s.

Face à ces propositions, le Cartel intersyndical du personnel de l’Etat n’a pas tardé à réagir et annoncé qu’il rejetait les propositions. «Le personnel ne veut pas payer pour les surcoûts liés au Covid-19 ainsi que pour la diminution des rentrées fiscales dues au projet de réforme fiscale et financement de l’AVS (RFFA), qui, selon les déclarations antérieures du même Conseil d’Etat, pouvait être parfaitement assumée par l’Etat», a précisé la faîtière.

«Dans d’autres cantons, l’employeur a valorisé le travail intense des services publics en octroyant parfois des «primes Covid». A Genève, canton riche (3e plus riche de Suisse), on voudrait remercier le personnel par des baisses salariales… totalement inacceptables», s’est insurgé le Cartel. Dans un communiqué, il exige que le gouvernement «revoie sa copie». Une assemblée des délégué.e.s est d’ores et déjà prévue le 29 septembre prochain pour décider et engager des moyens de luttes.