Parkings ou mobilité douce?

Genève • Les Genevois.es. devront dire le 27 septembre s'ils.elles approuvent des modifications législatives pour faciliter aménagement d'infrastructures publiques de mobilité.

Actuellement, la loi fédérale sur la circulation routière contraint, pour n’importe quels travaux d’aménagement, de compenser chaque place de parking supprimée en surface par des places en parking souterrain, et ce dans un périmètre assez proche. Il s’agit d’une contrainte extrêmement rigide, qui rend difficile la réalisation d’aménagements indispensables. Elle rend problématique de faire place aux trans- ports publics, aux piétons, ainsi que de réaliser les aménagements pour la mobilité douce, pourtant aussi exigés en votation populaire. «En Ville, ce sont les transports publics et les piétons qui doivent être favorisés, et non la voiture, pour des rai- sons de qualité de vie, des problèmes de pollution et de fluidité de trafic», estime le Parti du Travail. Il appelle à accepter les modifications à la loi fédérale et à la loi cantonale pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE), soumises au vote le 27 septembre.

Avec ces modifications, des dérogations à cette compensation seront possibles lorsqu’un aménagement permet d’améliorer la fluidité ( pour la réalisation de la moyenne ceinture routière, par exemple) ou la sécurité (ainsi pour mieux assurer la circulation des piétons).«A l’heure de l’urgence climatique, il est indispensable de réduire sans tarder la place prise par les voitures. Mais, pour être socialement juste, voire simplement viable, cela doit être accompagné de vraies solutions de rechange: aménagements pour la mobilité douce, développement de la desserte en transports publics et baisse des tarifs», relève le PdT. Opposé à la modification de la loi, le TCS dénonce déjà «la suppression rapide de 4000 places de parking en surface». A comparer aux 110’000 places privées et publiques qui existent sur l’ensemble du canton de Genève.