Le POP à l’heure ultrasociale

Neuchâtel • Dans la commune de Val-de-Travers, le POP veut «n’oublier personne». Il lance 7 candidat.e.s au Conseil général pour les communales d’octobre avec un programme résolument social.

«Même si nous n’avons que 2 élu.e.s sur 41 au législatif, nous pouvons nous targuer d’un bon bilan. Récemment, nous avons pu faire passer la création d’un fonds Covid-19, permettant la distribution d’aides financières et alimentaires aux plus démunis», explique le conseiller général et instituteur Philippe Vaucher. Parmi les autres succès de la délégation, le maintien d’un guichet de gare dans le village de Fleurier, le soutien à la création d’appartements protégés pour les personnes âgées ou une opposition suivie face aux projets d’implantation d’antennes 5G.

Enfants, sports et culture

Pour la prochaine législature, 7 candi- dat.e.s sont en lice, avec 4 hommes et 3 femmes dont l’administrative de notre journal, Amanda Ioset, sa mère, Adriana Ioset, étant déjà conseillère générale sortante. Au programme, la poursuite d’une voie résolument populaire. «Pour nous, il est important que tous les enfants soient accueillis en crèches avec un retour à la politique «zéro refus», mise en parenthèse au nom de l’orthodoxie budgétaire», explique Philippe Vaucher, qui donne un bon point à l’accueil pré et parascolaire dans les villages de la commune.

Le parti veut aussi investir dans les domaines qui sont directement utiles à la population comme l’accès aux
sports ou à la culture et refuse toute nouvelle baisse du coefficient fiscal communal. «La réduction de 1% du coefficient par la droite et le PS lors de la dernière législature n’a pas rendu la commune de Val-de-travers plus attractive, mais la somme perdue par la collectivité aurait permis de financer l’emprunt nécessaire à la rénovation de la piscine des Combes», précise l’élu.

Cap sur le bio et les habitats collectifs dans les communes

Sur les terrains communaux loués à des professionnels, le parti voudrait que les éleveurs passent au bio. Il défend aussi la création de zones naturelles préservées. «Nos forêts communales sont déjà toutes labélisées FSC (Forest Stewardship Council, label garantissant la gestion durable des forêts, ndlr). Il faut continuer dans cette voie», précise Philippe Vaucher. Dans la même veine, le parti défend une politique d’achat communal écologique, notamment par l’usage de vaisselle lavable pour toute manifestation organisée sur le domaine public. Pour attirer de nouveaux habitant.e.s, le parti défend un pro- gramme d’habitats collectifs et coopératifs de qualité.

Dans une commune connue pour son industrie horlogère et sa micromécanique, le parti défend davantage d’engagement local. «Il faut clairement renforcer les mesures de contrôles du marché du travail afin de permettre à tous les résident.e.s de vivre dignement de leur travail. Nous sommes opposés aux abus en matière de mise en concurrence des travailleurs de la part d’une frange du patronat. Et voulons négocier des conventions fiscales avec les autres cantons et communes, comme celle conclue avec la France (restituant une part de l’impôt des frontalier.ère.s à la commune)», explique l’élu.

Non au démantèlement sanitaire

En matière de politique sanitaire, la formation se félicite de pouvoir compter sur un bon service ambulancier mutualisé au niveau cantonal (ce qui amène à un coût de prise en charge identique quel que soit le lieu) et de la collaboration avec Val-de-Ruz. Mais elle garde un œil attentif sur la polyclinique du Val-de-Travers et est prête à combattre toute velléité de démantèlement. Rappelons enfin que pour l’élection à l’exécutif, qui compte actuellement 3 représentants du PLR et 2 du PS, l’élection se fait indirectement par vote du législatif. «C’est un système que je défends, car il permet l’élection de candidat.e.s reconnus pour leur valeur et leur capacité à travailler ensemble», conclut l’enseignant.