Appel contre les sanctions des chômeurs à Genève

Genève • Les syndicats demandent que le Grand Conseil approuve cette fin de semaine l’urgence pour la motion de la gauche, qui demande de déclarer Genève exempte de sanctions à l’encontre des personnes au chômage pour toute la durée de la crise.

«Alors que lors de la première vague de pandémie en 2020, l’Office cantonal de l’emploi (OCE) a mis la pédale douce sur les sanctions (444 en mars, 169 en avril, 406 en mai), dès octobre 2020 le bâton s’est remis en marche au même niveau qu’avant la pandémie. En janvier 2021, ce sont 1111 personnes qui ont été sanctionnées pour une durée moyenne de la sanction de 10 jours. Les chiffres de février 2021 viennent de tomber: ce sont 1055 personnes à avoir été sanctionnées, pour une durée moyenne de 9,1 jours. Cela ne peut plus continuer ainsi», dénoncent en choeur le SIT, la CGAS, Action-Intermittence, le Syndicat suisse romand du spectacle, Unia, Syna, l’Alcip et le SSP.

Rappelant que leur pétition «Stop au harcèlement des personnes au chômage», a réuni plus de 5000 signatures en quelques jours, tous demandent que le Grand Conseil approuve cette fin de semaine l’urgence pour la motion de la gauche, qui demande de déclarer Genève exempte de sanctions à l’encontre des personnes au chômage pour toute la durée de la crise. Mais aussi de suspendre l’obligation de produire des recherches d’emplois et d’annuler avec effet rétroactif et de rembourser les personnes ayant subi des sanctions. «Les autorités politiques ont pris nombre de mesures pour venir en aide aux entreprises. Il leur est demandé maintenant d’agir en soutien des personnes au chômage, dont le nombre ne cesse d’augmenter», préviennent les syndicats.