Les élections au Grand Conseil voient un renforcement de la députation du POP (+2) et des Verts (+2). A noter que solidaritéS n’atteignant pas le quorum (3%), la formation ne siégera plus dans l’hémicycle. Dès lors, le groupe POPVerts devient le deuxième en importance du parlement avec 27 représentant.e.s (8 popistes et 19 vert.e.s).
Partis traditionnels en difficulté
Quant à eux, les partis traditionnels s’effondrent. En l’espace d’une génération, le nombre des député.e.s socialistes a diminué de moitié. Par rapport à la dernière législature, le PS recule de 11 sièges pour se fixer à 21 député.e.s. A droite, le PLR subit le même revers avec une diminution de 11 sièges également, mais en maintient 32. L’UDC obtient 8 sièges. Jouant à l’avenir un rôle de pivot, selon les circonstances, les Vert’libéraux se placent avec 8 représentants et le Centre 4. Les dernières élections neuchâteloises ont surtout été marquées par un renforcement sans précédent de la représentation féminine.
Au Conseil d’État, déjouant une nouvelle fois les pronostics de Monsieur Willemin d’Arcinfo, la socialiste Florence Nater et la PLR Christelle Graf sont parvenues à se hisser dans les cinq premiers lors du premier tour. Le socialiste Frédéric Mairy et, l’un des grands favoris, le Vert Roby Tschopp sont relégués respectivement à la 6e et 7e position.
Le Parti Ouvrier et Populaire occupe la 9e place avec Cédric Dupraz, suivi de près par sa camarade Sarah Blum, qui prend par ailleurs la première place dans sa Ville de La Chaux-de-Fonds. Ces deux représentant.e.s du POP se placent ainsi devant les candidat.e.s Vert libéraux, du Centre, de l’UDC et de solidaritéS.
Ainsi soient-elles face à la crise
Le renforcement de la représentation féminine est d’ores et déjà encore plus conséquent au Grand Conseil. Celui-ci est désormais composé de 58 femmes sur 100 députés, constituant par là même une première en Suisse. Pour le POP, la délégation est ainsi composée de 5 femmes, soit Sarah Blum, Céline Dupraz, Léa Eichenberger, Cécile Guinand et Adriana Ioset. Trois hommes, à savoir Armin Kapetanovic, Karim Boukhris et Daniel Ziegler, complètent la délégation. Le POP et les Verts auront fort à faire dans un contexte post-covid.
L’impact social et financier sera assurément au centre de toutes les préoccupations. Les enjeux seront notamment la question de la géotopographie, c’est-à-dire l’argent fédéral qui devrait être versé aux communes d’altitude, l’imposition des plus fortuné.e.s, la formation jusqu’à 18 ans. Ou encore une politique de relance en faveur du développement durable et des plus démuni.e.s. Bref, la nouvelle législature s’annonce d’ores et déjà déterminante. Le groupe POPVerts sera bel et bien au rendez-vous.
Afin de ne pas disperser les voix, le POP renonce au second tour au Conseil d’État et appelle à voter la liste de gauche.
