Une Ecole d’ingénieurs qui revient de loin

Neuchâtel • Les bâtiments de l’ancienne Ecole d’ingénieurs du Locle devraient enfin bénéficier d’une rénovation afin d’accueillir des classes de la HE-Arc et MicroCity.

Sur plus de 4,5 hectares, le campus et son renforcement constitueront un fleuron de la recherche et de l’innovation. (DR)

Inoccupé et laissé à l’abandon depuis plus d’une dizaine d’années, l’établissement, pièce maîtresse du campus de formation du Centre interrégional de formation des Montagne (CIFOM), qui regroupe plusieurs milliers d’étudiant.es, devrait retrouver son affectation historique de pôle de compétences.Génératrice de synergie tant au niveau académique qu’au niveau du tissu économique, cette implantation renforcera le positionnement et le rayonnement de la Mère commune, mais aussi, en collaboration avec Saint-Imier, de l’Arc jurassien.
Pourtant, l’Ecole d’ingénieurs revient de loin. Pour rappel, en 2007, malgré l’opposition des autorités communales, de la population et des entreprises, la Ville du Locle voyait son historique école d’ingénieurs transférée sur le Littoral neuchâtelois. Ce transfert constituait une étape d’un large processus de démantèlement et de concentration des structures, notamment hospitalières et formatives.

Après plus d’une dizaine d’années, les indicateurs semblent désormais favorables, offrant des perspectives salutaires et une normalisation en matière d’un développement équilibré. Ainsi, en 2017, la population neuchâteloise acceptait l’initiative pour le maintien d’un hôpital de soins aigus à La Chaux-de-Fonds. Le peuple suisse validait, en 2017, le fonds fédéral pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), comprenant la N20, route de contournement de la Mère commune et de la Métropole horlogère. En 2019, les chambres fédérales acceptaient le programme de développement stratégique de l’infrastructure ferroviaire (PRODES) et la réalisation du RER neuchâtelois, soit la ligne directe Neuchâtel – Cernier – La Chaux-de-Fonds – Le Locle. Ces perspectives s’inscrivent dans un redéploiement et un renforcement des pôles de compétences historiques des cités horlogères inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Sur plus de 4,5 hectares, intégrés au tissu économique et à ses relations sur l’international, le campus et son renforcement constitueront un fleuron de la recherche et de l’innovation. Cité par Luc-Olivier Erard dans l’édition du 19 mai 2021 d’Arcinfo, le directeur de la HE-Arc ingénierie, Philippe Grize précise: «L’ingénierie horlogère se trouve ainsi réunie, sur le site historique de l’Ecole d’ingénieurs du Locle, avec les autres domaines de la microtechnique, et à proximité directe des formations horlogères du CIFOM».