Depuis mardi matin, la Conférence universitaire des associations d’étudiants (CUAE), le syndicat estudiantin et faîtière des associations de l’Université de Genève, occupe l’une des cafétérias du bâtiment Uni-Mail. Une action qui s’inscrit dans la mobilisation pour le retour des repas à trois francs.
Ces repas à prix réduit mis en place entre mai et juin, qui ont depuis été supprimés (voir Gauchebdo 43). «La précarité étudiante n’est plus à prouver; les chiffres effrayants de l’épicerie gratuite la Farce et des demandes d’aide financière de l’université ne sont que le reflet des files d’attente interminables qui se forment lors de nos bouffes pop’ à prix libre», déclare Abebe El Shaddai, secrétaire permanente du syndicat.
Précarité alimentaire
Voilà trois semaines que la CUAE organise des événements pour visibiliser la précarité alimentaire et offrir un repas de midi «sain et bon marché» à des centaines de personnes. Elle considère qu’un accès à de tels menus est un droit et qu’il est du devoir de l’Université de les fournir à tout le monde. La décision de mener une occupation résulte du refus catégorique du rectorat et du Conseil d’Etat d’envisager le retour des repas à petit prix. «Le dialogue ayant été rompu, nous avons trouvé un autre moyen de nous faire entendre», explique Mme El Shaddai. Mardi, les étudiant.es ont servi plus de 600 assiettes à prix libre dans les espaces occupés et «réappropriés».
Par-delà sa revendication principale, la CUAE exige des cafétérias autogérées par les étudiant.es, pratiquant le prix libre et financées de manière pérenne par l’Université ou l’Etat. Elle demande à ce que soit agendée une réunion avec les partenaires sociaux, le SIT et le SSP, pour discuter de cette internalisation. De plus, elle demande un financement de l’épicerie gratuite La Farce par l’Université – ainsi qu’à une semaine de révision des cours dans toutes les facs pour le semestre de printemps.
La CUAE appelle tous les collectifs, étudiants ou non, à la rejoindre et à occuper leurs propres espaces pour lutter contre la précarité alimentaire.
