«Superstore»: lutte des classes à l’américaine

Série • «Superstore», nous raconte la vie d’un supermarché américain, ,mettant en avant la lutte des classes.(Par Blaise Fontanellaz)

Diffusé récemment sur Netflix, Superstore, nous raconte la vie d’un supermarché américain, Cloud 9. Si le contenu peut paraître entendu, entre relations amicales et amoureuses, un autre aspect de cette sitcom est intéressant: celui de la critique sociale. En effet, au fil des épisodes on découvre la grande précarité sociale des employés. L’équipe, attachante, et interprétée avec brio, montre la solidarité à l’œuvre dans les milieux populaires américains, ici dans le Missouri, malgré une compétition féroce induite par le libéralisme économique.
S’il existe une certaine complicité entre l’équipe et son manager, un chrétien évangélique paternaliste haut en couleur, les employés de Cloud 9 s’opposent à plusieurs reprises à la direction de la chaîne de supermarchés. On peut citer, notamment, la mise en place d’une grève dans un milieu qui semble a priori dépolitisé, grève qui fera plier la direction.

La question de la difficile syndicalisation des employés occupe par ailleurs plusieurs épisodes. Cette série met également en avant bien d’autres thèmes du débat politique et social américain, citons: la vente libre d’armes à feux, la contraception, l’absence d’assurance maternité, les familles monoparentales, le temps partiel, les bas revenus ou encore le, choquant, travail des personnes âgées. Cette série, à haut audimat, qui semble épouser la cause de la gauche du Parti démocrate, nous prouve une chose: il est possible de créer une télévision populaire et sociale.