Un atlas contemporain des esclavages

publication • La fondation Rosa Luxemburg, qui a ouvert une antenne à Genève, vient de publier un «Atlas des esclavages».

A l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, la fondation Rosa Luxemburg, qui a ouvert une antenne à Genève, vient de publier un Atlas des esclavages. En 25 articles et plus de 50 graphiques, la revue explique les différentes formes actuelles de cette traite, rappelant que selon les dernières estimations de l’Organisation internationale du travail, au moins 40 millions de personnes dans le monde sont touchées par «l’esclavage moderne». De la Mauritanie au Brésil et aux Caraïbes, en passant par le Cambodge la Corée du Nord, sans oublier l’Union européenne, avec des dizaines de milliers de personnes victimes de prostitution forcée, de servitude pour dettes et de travail forcé dans l’élevage de bétail en Roumanie, la revue nous révèle les enjeux contemporains de ce fléau.Manque peut-être le Qatar, qui s’est particulièrement singularisé dans son traitement inhumain des trvailleurs immigrés en charge de la construction des stades de la Coupe du Monde 2022.

Elle recense aussi les secteurs à problème, de chaînes de production, aux enfants soldats, en passant par la pêche. «Chaque année, seuls 0,2% des cas d’esclavage dans le monde font l’objet d’une enquête et de poursuites. Alors que le travail forcé génère 150 milliards de dollars de bénéfices par an, les pays de l’OCDE ne consacrent que 0,08% de cette somme par an à la lutte contre l’esclavage. Avec cet Atlas des esclavages, nous souhaitons sensibiliser au phénomène largement méconnu de l’esclavage au XXIe siècle et contribuer à inscrire cette question à l’agenda politique», conclut la revue.

Atlas des esclavages, Rosa Luxemburg Stiftung, à consulter sur le site de la fondation www.rosalux-geneva.org