Le Parti des Travailleurs du Belgique s’est réuni en congrès national le 5 décembre dernier et a notamment porté le charismatique Raoul Hedebouw à sa tête. «Parti de la classe travailleuse. Parti de la jeunesse. Parti du socialisme.» C’était le slogan mis en avant lors du Congrès de l’Unité qu’a tenu le mois dernier ce parti marxiste, qui connaît une dynamique très favorable, passant de 800 à 24’000 membres en un peu moins de 20 ans. En crise et au plus bas électoralement en 2003, le PTB a développé une ligne «ferme sur les principes mais souple dans sa communication» et est devenu, petit à petit, une force incontournable dans le paysage politique belge faisant passer son score d’environ 20’000 voix en 2003 à plus d’un demi-million en 2019.
Comme cela a été mis en avant lors de ce congrès, c’est à travers un patient travail de terrain le PTB a su gagner le cœur d’une partie importante des travailleurs belges, en se basant sur diverses campagnes pour la baisse des prix des médicaments et de l’électricité, ou plus récemment en aidant la population lors de la crise du coronavirus ou des inondations qui ont touché la Belgique en 2021.
Le PTB est également le seul grand parti belge à exister à l’échelle nationale et qui milite en faveur de l’unité de la Belgique. En effet, les autres grands partis ne sont présents que dans l’une ou l’autre région, wallonne ou flamande, et le séparatisme flamand a le vent en poupe dans la partie nord du pays, porté par le parti Vlaams Belang autrement dit «intérêt flamand».
Le parti était présidé par Peter Mertens depuis 2003. Ce dernier a porté ce renouveau du marxisme en Belgique, il passe maintenant la main à Raoul Hedebouw, qui s’est fait connaître pour son charisme et ses interventions enflammées au parlement.