8 mars: demandez le programme!

Mobilisation • La journée internationale des luttes féministes sera l'occasion de revendiquer une nouvelle fois l'égalité et de s'opposer à la guerre en Ukraine.

Toutes et tous dans la rue! (DR)

Le 8 mars 2022, journée internationale des luttes féministes, toutes les personnes sont appelées à descendre massivement dans la rue pour protester contre toutes les injustices, contre les inégalités et contre la guerre.

Genève

A Genève, le collectif invite à une Via Feminista qui se tiendra entre 16h et 19h sur les différents sites (Pl. des Lavandières, Pl. des Volontaires, Pl. de l’Île, Pl. Bel-Air), symbolisant le chemin pavé des luttes pour préserver nos retraites, contre les violences sexistes et sexuelles, pour les droits LGBTIQ+, pour la culture, en solidarité internationale, pour le droit à disposer librement de nos corps, pour l’écoféminisme, contre le racisme et contre le capitalisme.

Vaud

Le collectif appelle à une mobilisation massive dès 18h à la Place du 14 juin à Lausanne, en signe notamment de résistance féministe contre la guerre en Ukraine. Plus tôt dans la journée, des distributions du journal 8 minutes et appel à manifester sont prévues à Vevey, Yverdon, Renens, Lausanne et Morges. A Moudon, les militantes appellent à une action sur le Pont Ste-Eloïse dès 17h tandis qu’à Vevey, un rassemblement est organisé à 17h30 à la gare pour rejoindre le cortège à Lausanne!

Neuchâtel

A Neuchâtel, le collectif organise dès 17h15 le rassemblement cantonal devant la gare de Neuchâtel, avec le départ de la manifestation à 17h45 qui sera clôturée en musique et danses à la Place du Marché.

Jura

Au Jura, le collectif organise une distribution du journal 8 minutes dans les gares, se joindra au stand du Syndicat Unia dès 11h à la Gare de Délémont puis finira sa journée de mobilisation avec une conférence sur le droit à l’avortement en Suisse qui aura lieu à 20h à Délémont (Route Moutier 14, Aula Strate J).

Valais

En Valais, le collectif projettera des femmages (mise en lumière d’une femme*) de 18h30 à 22h à Sion, devant le bâtiment du contrôle des habitants. La projection sera accompagnée des musiciens locaux et de la récolte des protections menstruelles pour lutter contre la précarité menstruelle!

Infos complémentaire sur www.grevefeministe.ch/

 

Des revendications à la pelle

Outre le lancement d’une initiative pour renforcer l’offre de places de crèches abordables et de qualité au niveau fédéral, l’Union syndicale suisse (USS) a réitéré son appui au référendum contre la nouvelle mouture de l’AVS, qui veut allonger d’un an le départ à la retraite des femmes. «En Suisse, les femmes fournissent plus souvent que les hommes du travail non rémunéré, et leurs salaires professionnels ne correspondent souvent pas aux responsabilités et charges importantes de leurs professions. Conséquence: les rentes des femmes sont en moyenne inférieures d’au moins un tiers à celles des hommes, et près de 11 % des femmes dépendent des prestations complémentaires dès leur départ à la retraite», relève Benoît Gaillard, coresponsable de la communication de la centrale.

A Genève, les syndicats ont mis en avant la nécessité d’une «meilleure reconnaissance du travail féminin» et notamment dans les secteurs de la santé, du handicap, des EMS, de la petite-enfance, du social, de l’hôtellerie-restauration, de la vente, du nettoyage, de l’économie domestique. «Les collègues de l’économie domestique travaillent en moyenne entre 45 et 60 heures par semaine. Elles cumulent jusqu’à 15 employeurs.euses différents. Elles assument toutes les tâches domestiques : repassage, garde d’enfants, préparation des repas, surveillance nocturne des personnes atteintes de maladies dégénératives, etc.», relève le syndicat SIT. Celui-ci a expliqué ses exigences. En commençant par la reconnaissance de l’expérience et de la formation, mais aussi la nécessité d’une catégorie salariale spécifique pour les tâches relevant du soin à la personne.

Il a aussi demandé une baisse du temps de travail sans perte de salaire, le maintien de la retraite à 64 ans pour les femmes et l’octroi d’un permis pour les personnes qui travaillent. «La société suisse manque de main d’œuvre, bien que les flux migratoires ne tarissent pas. Allouer un permis de séjour aux personnes qui, en offrant leur force de travail, contribuent au bien-être et au développement économique et social de la Suisse, c’est lutter activement contre la traite des êtres humains et le travail au noir», explique le SIT.