Bilan positif pour les listes communes

Jura • Après la présentation des listes CS-POP pour le Conseil communal et le Conseil de Ville delémontain (GH 44), rencontre avec le candidat à la mairie, Jean Parrat.

Après la présentation des listes CS-POP pour le Conseil communal et le Conseil de Ville delémontain (GH 44), rencontre avec le candidat à la mairie, Jean Parrat.

Jean Parrat est hygiéniste du travail ; il a 46 ans, est marié et père de deux enfants. C’est un militant syndical : il préside la « région Jura » du SSP et la section Jura-Etat. Politiquement, il est l’animateur du mouvement « Combat socialiste », qu’il a représenté pendant 12 ans au Conseil de ville. Il est aussi actif dans la solidarité internationale, notamment au sein du groupe Nicaragua, qui anime le jumelage entre La Trinidad et Delémont. Nous lui avons posé quelques questions.

CS et POP renouvellent l’alliance conclue il y a quatre ans pour les élections communales. Le bilan est donc positif ?

Jean Parrat La collaboration entre CS et POP, tant au niveau cantonal que communal, a effectivement été très positive. Les militants de CS et du POP étaient d’ailleurs unanimement favorables aux listes communes. L’union renforce l’efficacité en permettant de constituer un groupe parlementaire cantonal et d’avoir un siège à l’exécutif communal de Delémont, condition pour qu’il y ait une majorité de gauche.

Cette majorité, comment se traduit-elle dans la politique communale ?

La majorité de gauche donne une teinte plus sociale, plus solidaire et plus écologique à la ville. Elle permet notamment le maintien du service public, notamment dans les services industriels. Elle s’est aussi efforcée de développer le logement social et a pris des mesures pour favoriser la réinsertion des chômeurs. Mais la gauche n’a, de justesse, pas la majorité au Conseil de ville (législatif). Sa marge de manœuvre en est donc quelque peu limitée.

Pour une approche moins institutionnelle

C’est la première fois qu’une candidature à la mairie de Delémont émane de « la gauche de la gauche ». Quels sont les objectifs de ta candidature ?

Je veux représenter, avec CS-POP, une approche des problèmes, plus « associative », plus proche des gens et moins institutionnelle que jusqu’à présent, ainsi qu’une défense plus déterminée du service public. Si j’étais élu maire, je m’engagerais davantage dans les dossiers politiquement sensibles des différents départements. Je voudrais être un maire « dans la rue », baignant dans les milieux associatifs et plus proche de celles et ceux qui, face aux démantèlements économiques et sociaux, ne trouvent plus leur compte, ni de quoi vivre dans la dignité.

Quels sont les points forts sur lesquels tu insisteras durant la campagne ?

Delémont doit augmenter l’offre de logements à loyers modérés et le nombre de places de garde pour les enfants, en collaborant avec les acteurs travaillant dans ces domaines. Il faut entreprendre des actions fortes pour la prospection économique et la recherche de nouveaux habitants. Mais les avantages fiscaux ne doivent pas en être le moyen essentiel ; il faut renforcer l’attractivité de la ville, par une amélioration de la qualité de la vie. Par exemple, grâce à une politique culturelle qui irait au-delà de la simple gestion des infrastructures existantes.

Entente avec les socialistes

Aucun candidat n’est en mesure de l’emporter au 1er tour. CS-POP a-t-il déjà discuté du second tour ?

Oui, la position est claire, chez nous comme au PS. Si Gilles Froidevaux (PS) est devant moi au 1er tour, je me désisterai en sa faveur. Et s’il est moins bien placé, c’est lui qui se retirera. Pour terminer, une question qui s’adresse à l’animateur de Combat socialiste. Au niveau suisse, sous l’appellation A gauche toute !, slogan qu’on retrouve sur votre tract électoral, se regroupent plusieurs mouvements politiques de gauche (PST-POP, SolidaritéS, alternatifs alémaniques). CS est-il intéressé à les rejoindre ? Les échanges entre mouvements de la gauche combative sont intéressants. Mais à court terme, nous n’envisageons pas une adhésion formelle à une organisation suisse, pour deux raisons. D’une part, il y a des problèmes de forces de travail, de disponibilités pour y participer activement, et d’autre part, CS est plutôt un rassembleur de forces individuelles de la région delémontaine, de gauche certes, mais sans une ligne définie comme dans un programme de parti.