Une rente-pont AVS et des prestations complémentaires pour les familles vaudoises

Vaud • Le canton de Vaud innove courageusement dans la lutte contre la pauvreté grâce à des prestations complémentaires pour les familles et une rente pont AVS pour les chômeurs dès 63 ans.

Le canton de Vaud innove courageusement dans la lutte contre la pauvreté grâce à des prestations complémentaires pour les familles et une rente pont AVS pour les chômeurs dès 63 ans. En luttant contre les effets de seuil et en favorisant financièrement ceux qui travaillent, les coûts du RI (Revenu d’insertion) pourront diminuer et 26 millions seront trouvés par une ponction de 0,06% sur la masse salariale des entreprises, soit 6 francs par 10’000 francs. Dans le canton, le taux de pauvreté dépasse les 10% pour la population en âge de travailler. Cela signifie un revenu mensuel inférieur au seuil de pauvreté, soit 2’250 francs pour une personne seule, 3’250 pour une famille monoparentale avec un enfant et 4’750 pour une famille avec deux enfants.

L’excellent projet de Pierre-Yves Maillard a révulsé l’UDC, une majorité de radicaux et surtout les libéraux dont certains ténors sont soit des animateurs du Centre patronal, soit des responsables de la CVCI, Chambre vaudoise immobilière, peu encline au progressisme.

Pourtant, la commission avait accepté avec une seule voix d’opposition, celle du libéral Remy Pache, très remonté, interloqué que le « socialiste au passé de syndicaliste ait pu convaincre un Conseil d’Etat de droite ». La majorité du Grand Conseil, elle aussi, s’est laissé convaincre et a accepté l’entrée en matière par 76 voix contre 54 et 3 abstentions.

La droite ne désarme pas et évoque un référendum contre ce qu’elle appelle sans rire « un impôt sur le travail ». Eux qui viennent d’obtenir une importante baisse d’impôts pour les entreprises. La reconnaissance vieillit vite, disait déjà Aristote.