Un appel lancé à libérer Bernard Rappaz

Le Grand Conseil valaisan devait se prononcer le 18 novembre sur la demande en grâce de Bernard Rappaz. Les députés valaisans ont été interpellés par 16 politiques et artistes genevois et vaudois dans une lettre ouverte « contre l’hypocrisie liée à la production de chanvre ». « Aujourd’hui, une hypocrisie existe par rapport au chanvre...

Le Grand Conseil valaisan devait se prononcer le 18 novembre sur la demande en grâce de Bernard Rappaz. Les députés valaisans ont été interpellés par 16 politiques et artistes genevois et vaudois dans une lettre ouverte « contre l’hypocrisie liée à la production de chanvre ». « Aujourd’hui, une hypocrisie existe par rapport au chanvre en Suisse. Sa consommation à des fins personnelles est largement tolérée. On utilise cette substance pour élaborer des tisanes, des tissus naturels, des baumes de massage ou des confitures », écrivent les personnalités. « Bernard Rappaz a écopé près de 6 ans de prison ferme pour en avoir cultivé, une peine bien supérieure à celle infligée aux auteurs de violences conjugales, aux tueurs de la route ou aux violeurs. Nous demandons aux parlementaires valaisans de revoir le jugement de Bernard Rappaz en le graciant afin que la justice puisse commuer sa peine infligée en un arrêt à domicile (par exemple avec bracelet, une loi dans ce sens pourrait être votée en urgence en Valais) ou en un régime de semi-détention pour une durée proportionnelle au délit commis. »

Parmi les signataires, on relèvera l’ancien conseiller d’Etat genevois PDC Carlo Lamprecht, Ueli Leuenberger, président des Verts, Jean Ziegler, le dessinateur Raymond Burki ou encore l’humoriste Philippe Cohen.