A Renens, la gauche est unie et gonflée à bloc

Elections communales • Les trois partis de gauche partent ensemble au premier tour de l'élection à la Municipalité.

Les trois partis de gauche partent ensemble au premier tour de l’élection à la Municipalité.

Durant la dernière législature, la ville de Renens a vécu de nombreux changements, notamment urbanistiques. L’Ecole cantonale d’art (ECAL) s’est installée dans les anciens ateliers de l’entreprise Iril, transformant cette cité ouvrière en pôle culturel reconnu. Le centre-ville et la place du Marché ont été réaménagés. Des importants aménagements sont en vue pour la gare CFF. Dans le cadre du projet d’agglomération Lausanne-Morges, le tram ouest du Flon à la gare de Renens est sur les rails. C’est pour continuer dans cette voie que la gauche a décidé de se présenter unie pour les élections à la municipalité qui se dérouleront le 13 mars prochain. Le POP-Fourmi Rouge, les Verts et le PS proposeront ainsi tous leurs candidats sortants. La première formation représentera ainsi Marianne Huguenin, la syndique de la Ville depuis 2006 et Jean-Pierre Rouyet (élu en 2009, en remplacement de Jacques Depallens). Jean-François Clément et Myriam Romano (PS), Tinetta Maystre (Vert) présenteront leurs partis.

« Cette liste correspond finalement à nos forces au conseil municipal. Le PS compte 21 élus au législatif, nous en comptons 20 », explique Nicole Haas-Torriani, présidente de la Fourmi Rouge. Rappelons qu’en 2006, le PS briguait encore trois sièges. Lors d’une conférence de presse commune à la mi-décembre, les cinq candidats se sont félicités de la bonne entente qui régnait à la Municipalité. Ils ont défendu leur bilan en matière d’infrastructures, notamment la création de nouveaux collèges. « Des avancées importantes ont eu lieu aussi avec le développement de la politique culturelle, de la politique de la jeunesse, de la petite enfance, du logement, de l’intégration des étrangers, du développement durable et de la mobilité », ont souligné les municipaux. Sur la base d’une Charte de l’intégration adoptée par Municipalité et le Conseil communal en 2001, la Ville s’est dotée d’une déléguée à l’intégration. « Cette politique d’intégration est réciproque, elle s’adresse à l’ensemble de la population, suisse et étrangère, sans distinctions », rappelle la Municipalité. Pour la deuxième fois dans l’histoire du canton, les étrangers pourront voter et se faire élire à l’échelon local.

Pour sa part, Jean-Pierre Rouyet, municipal en charge de la sécurité sociale, met surtout en exergue la création de nouvelles places de crèches dans la commune de même que l’ouverture de deux nouveaux espaces pour l’accueil scolaire des écoliers. « Aujourd’hui, nous avons 114 places en crèches-garderies et 80 places en accueil pour écoliers », précise-t-il. Bien entendu, il faut faire encore mieux puisque la ville compte près de 19’000 habitants. Ces investissements ont permis aussi de maintenir des places de travail, comme le relève Marianne Huguenin.

« La droite se plaint qu’on a trop dépensé, mais construire une nouvelle place du Marché, rénover et construire des collèges, ou encore renforcer l’offre en transports publics, c’est cela que nous pouvons faire concrètement en tant que Ville pour créer des emplois et améliorer nos infrastructures pu-bliques », explique la syndique dans le dernier journal de La Fourmi Rouge. Pour la prochaine législature, les candidats de la gauche ont annoncé vouloir continuer le travail sur la base d’un programme de législature et œuvrer activement « pour une ville créative, intégrante, équitable, durable et efficace ». Le tout, en lien avec la population. « Nous voulons impliquer les Rennanais, les consulter, les informer et développer leur participation », souligne encore Nicole Haas-Torriani.

Face à cette escouade de la gauche, le Parti libéral-radical présente le sortant Olivier Golaz, ainsi que deux autres candidats, Jean-Marc Dupuis et l’ancienne présidente du Conseil communal, Rosana Joliat Herrera, pour remplacer Michel Perreten.De son côté, l’UDC lance deux candidats, Jérome Tendon et Stéphane Montabert. Ce qui pourrait nettement mettre à mal le centre droit. L’Union démocratique fédérale (UDF) fera dans la figuration avec Roland Delapierre. La nouvelle formation Zone libre, dissidence de la liste locale Arc-en-ciel, devrait aussi annoncer un ou deux candidats dans la course.

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De gauche à droite, les candidats à la Municipalité : Jean-François Clément (PS), Myriam Romano-Malagrifa (PS), Tinetta Maystre (Verts), Marianne Huguenin (Fourmi Rouge) et Jean-Pierre Rouyet (Fourmi Rouge).