Aujourd’hui, les gens n’arrivent pas a vivre correctement. La scolarité, la santé, les loisirs sont en régression, les milliers de salles de cinéma et de théâtre ont disparu, sans parler des terrains de sport. La rente du pétrole et du gaz est confisquée par une minorité, alors qu’elle devrait bénéficier à tous les Algériens. Le FLN historique et ses instances, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), le Conseil national de la révolution algérienne n’existent plus depuis 1962 et ce qui en reste n’est plus qu’un habillage politique pour donner une légitimité de façade au système et coopter des personnes qui ne s’intéressent qu’aux avantages du pouvoir. La Constitution qui dit que les tous les Algériens sont égaux en droits n’est pas respectée. Les différents régimes et gouvernements qui se sont succédé font des promesses depuis des années sur la dignité et la liberté des Algériens, mais elles ne sont jamais tenues. Une minorité s’est accaparée du pouvoir et se comporte comme le pire des colonisateurs. L’arrivée du multipartisme n’a pas résolu le problème de la cooptation de certaines élites et technocrates qui sont aux ordres et qui rentrent dans le système bien établi, sans penser à l’avenir et aux solutions pour la jeunesse. En 1988, la répression qu’a conduite le gouvernement contre le mouvement social a débouché sur la mort d’au moins 600 personnes. Aujourd’hui, le gouvernement pense amadouer les jeunes qui n’ont pas connu l’Indépendance avec de nouvelles promesses. C’est une tromperie. Ce sont tout juste des ajustements techniques avec une nouvelle baisse des prix à travers le subventionnement aux produits de base. L’Algérie était considérée comme le grenier de la Méditerranée et un exportateur de plusieurs richesses de la mer… D’autres richesses naturelles et agricoles ne sont pas exploitées… la liste serait trop longue. L’administration bureaucratique paralyse le pays et les initiatives. Il faut répartir et distribuer ces richesses, régler les problèmes sociaux de sous-emploi, de logement, permettre à la population de développer l’arrière-pays qui est riche. Le ministre de l’Intérieur algérien Daho Ould Kablia a beau dire que la page est tournée, le livre reste ouvert. Ni brûlé, ni rangé aux oubliettes… Affaire non classée.