Le refuge de St-Esprit est fermé

Asile • Le Collectif Droit de rester cherche des solutions alternatives.

Le Collectif Droit de rester cherche des solutions alternatives.

Le 13 décembre dernier, T. menacé de renvoi en RDC après 10 ans de séjour en Suisse et D. ex enfant-soldat de Sierra Leone, arrivé mineur en Suisse se sont installés dans l’église St-Esprit à Lausanne avec l’aide du collectif Droit de rester. Depuis cette semaine, cette occupation est finie et les deux occupants se sont retrouvés à la rue. Le collectif accuse les églises de leur avoir demandé d’exclure du refuge T., une condition inacceptable. Plus largement, il dénonce aussi le fait que « les autorités des Eglises jouent le jeu de l’Etat et de leur “patron” Philippe Leuba, en tentant de diviser notre mouvement ». Il rappelle aussi qu’il a toujours suivi les conditions des églises, notamment celle de ne pas rester plus de 3 semaines dans le même lieu. Le collectif de soutien souligne aussi le fait que deux nouvelles églises étaient prêtes à accueillir les requérants. Du côté des églises, Xavier Paillard, vice-président du Conseil synodal de l’église réformée expliquait dans Le Courrier que celles-ci n’étaient pas disposées à accueillir que des requérants déboutés qui avaient des perspectives de recours. Ce qui ne serait plus le cas de T, dont la demande régularisation a été refusée en été, mais pas celui de D. qui a demandé la réouverture de son dossier à l’ODM. Pour l’heure, le collectif cherche d’autres partenaires.

Le 20 janvier, plusieurs députés ou conseillers nationaux se sont fendus d’une lettre aux deux conseils des églises protestantes et catholiques, déplorant « la soudaineté avec laquelle ils ont décidé de fermer le refuge et la mise à l’écart de toutes les autres personnes impliquées dans le processus de décision. » Ils demandent aussi que les conseils autorisent les paroisses volontaires à accueillir le refuge, au nom de la solidarité.