Le comité central du PST reste favorable à la Gauche européenne

Lors de la dernière séance du comité central du Parti suisse du Travail – POP, le 5 février, la discussion la plus animée a porté sur l’appartenance du PST au Parti de la Gauche européenne (PGE). Au début de décembre 2010, relayant un appel du Parti communiste grec (KKE), des membres des « Jeunesses communistes...

Lors de la dernière séance du comité central du Parti suisse du Travail – POP, le 5 février, la discussion la plus animée a porté sur l’appartenance du PST au Parti de la Gauche européenne (PGE). Au début de décembre 2010, relayant un appel du Parti communiste grec (KKE), des membres des « Jeunesses communistes », dont deux membres du comité directeur du parti, avaient lancé un appel pour demander que le PST quitte le PGE (notre édition du 10 décembre 2010), dont font partie notamment la plupart des partis communistes européens, Die Linke, le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, des Verts scandinaves,… en tout 28 membres et 10 observateurs. Le PGE, dont le PST est l’un des membres fondateurs, est présidé actuellement par Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.

Les auteurs de l’appel estimaient que l’action du PGE se limitait trop au réformisme, sans mettre l’accent sur la lutte pour le socialisme, et cautionnait ainsi les institutions de l’Union européenne. Ils estimaient plus utile de se rapprocher des partis ayant une identité communiste plus affirmée, comme les PC grec et portugais, non-membres du PGE.

Lors de la réunion du comité central, les partisans du maintien, tout en reconnaissant des faiblesses dans le fonctionnement du PGE, ont réfuté la plupart des reproches et ont estimé que le PGE représente une force, certes très minoritaire, mais nécessaire dans l’opposition au néo-libéralisme de l’UE, qui a aussi une influence sur la Suisse, puisqu’elle reprend le droit européen dans de nombreux domaines. Ils ont estimé qu’il fallait plutôt unir les forces de gauche anticapitalistes que créer des divisions. L’appartenance au PGE n’empêche en rien des contacts entre le PST et des partis communistes qui n’en sont pas membres.

La netteté du vote qui a suivi a été une surprise puisque le comité central a décidé de donner au congrès un préavis favorable au maintien dans le PGE par 15 voix contre 2, alors qu’au comité directeur, la majorité avait exprimé l’avis opposé. Mais plusieurs membres du comité central signataires du texte « anti-PGE » étaient excusés, dont deux élus au comité directeur. Il serait toutefois surprenant qu’il y ait une majorité inverse à celle du comité central au congrès, qui aura lieu les 14 et 15 mai à Zurich.