Salir Lausanne

ELECTIONS COMMUNALES • Intuitivement, on pourrait être tenté de croire que les milieux de droite sont ceux qui défendent le mieux les intérêts de la Lausanne touristique. Or, s’il y a un enseignement à tirer de cette campagne électorale, c’est que ce n’est absolument pas le cas. Depuis quelques semaines, la droite fait bloc derrière un seul objectif...

Intuitivement, on pourrait être tenté de croire que les milieux de droite sont ceux qui défendent le mieux les intérêts de la Lausanne touristique. Or, s’il y a un enseignement à tirer de cette campagne électorale, c’est que ce n’est absolument pas le cas.

Depuis quelques semaines, la droite fait bloc derrière un seul objectif : salir autant que faire se peut l’image de la ville. A les entendre, vivre à Lausanne, c’est vire en enfer : des hordes de mendiants agressifs auraient rendu le centre-ville peu recommandable à toute personne censée, tandis que des meutes de dealers contrôleraient certains quartiers abandonnés à eux-mêmes. L’insécurité serait telle qu’il faudrait d’urgence quadriller l’espace public par un dispositif de vidéosurveillance. Et je ne parle même pas des bandes de jeunes, ces voyous enivrés qui, le week-end venu, mettraient la ville à sac une fois les discothèques fermées…

On voudrait dissuader les touristes de venir à Lausanne, on ne s’y prendrait pas autrement ! Quelle image de notre ville la droite donne-t-elle ?

Lausanne est une ville sûre, où la qualité de vie est exceptionnelle. Lieu d’histoire et de culture, capitale olympique, elle attire chaque saison des touristes du monde entier : tous nous disent combien ils apprécient la tranquillité, le calme et la beauté des rives du Léman.

Le PLR a choisi comme slogan « parce que j’aime Lausanne ». Cherche-t-on à abaisser et dénigrer ce que l’on aime ? Cherche-t-on à salir, à souiller ce que l’on aime ?

Comme toutes les villes de taille comparable, Lausanne est confrontée à des difficultés. Mais ce ne sont ni la démagogie, ni l’électoralisme qui en viendront à bout.