Nicati demande des sous aux communes pour les transports

Le gouvernement vient de lancer un appel aux communes pour qu’elles l’aident à subventionner les transports publics, faute de quoi plusieurs prestations pourraient disparaître. La réaction populaire s’est traduite par quelques lettres de lecteurs dont l’une en particulier reflète l’analyse d’une partie de la population. L’auteur tisse un lien entre cette demande d’aide et le...

Le gouvernement vient de lancer un appel aux communes pour qu’elles l’aident à subventionner les transports publics, faute de quoi plusieurs prestations pourraient disparaître.

La réaction populaire s’est traduite par quelques lettres de lecteurs dont l’une en particulier reflète l’analyse d’une partie de la population. L’auteur tisse un lien entre cette demande d’aide et le projet de transport du réseau urbain neuchâtelois, Transrun, qui constitue un projet phare des instances politiques cantonales : le conseiller d’Etat « Claude Nicati aura bien du mal à justifier à la population l’investissement des centaines de millions pour la réalisation du Transrun s’il pleure déjà misère auprès des communes pour qu’elles lui viennent en aide pour boucler son budget de 7,4 millions nécessaires au subventionnement des transports publics ».

Avec une grande ironie, le lecteur dans sa lettre présente une conséquence de cette triste situation : « Comment le Conseil d’Etat pourra-t-il convaincre l’habitant de Lignières, à qui on aura supprimé son bus, qu’il est malgré tout avantageux de prendre son véhicule jusqu’au parking de la gare de Neuchâtel pour prendre le Transrun afin de se rendre à La Chaux-de-Fonds ? »

Et de mettre en parallèle la nouvelle loi sur la fiscalité des entreprises, dont le taux fiscal s’abaissera de 10 à 5% et qu’il considère comme une « exonération de plus ».

Ses conclusions devraient faire réfléchir les membres du gouvernement : « Cette législature que nos cinq ministres nous ont offerte jusqu’à ce jour est un désastre et un véritable fiasco. A défaut de recevoir le coup de main de la manne financière des communes pour sauver le budget des transports publics, c’est un grand coup de pied aux fesses qu’ils devraient recevoir ! » Et de pronostiquer pour les prochaines élections le renvoi des « cinq conseillers d’Etat, de la présente législature, définitivement à la maison… à pied »…

On réduit la démocratie en faisant des choix économiques incompréhensibles pour les habitants. En manquant totalement de bon sens, on fabrique des abstentionnistes, des xénophobes et on réduit la politique à une grande farce.