Force est de constater que les mobilisations en Israël même en faveur de la paix ont beaucoup faibli. Lors des bombardements de Gaza, il n’y a pas eu de mouvement massif de solidarité. Israël connaît une période de repli politique et social. Le droit devient martial, la torture choque peu si elle est pratiquée au nom de la sécurité. L’intérêt individuel l’emporte sur celui de la collectivité. Les gens s’accommodent de la situation et ferment les yeux. C’est frappant surtout à Tel-Aviv, une ville cosmopolite à la différence de l’Orientale Jérusalem. Il faut rappeler qu’Israël n’est pas un Etat « normal » tant qu’il opprime une partie de sa population. Puisque la communauté internationale hésite à sanctionner cet Etat, ce sera à l’opinion publique internationale de dire qu’elle n’approuve pas la politique d’occupation et de ségrégation. La campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) peut aider à faire passer ce message. A défaut de sanctions politiques, il faut sanctionner l’Etat hébreu par le boycott de ses produits. Il faut que les citoyens exigent de leurs gouvernements de rompre les échanges commerciaux et financiers avec ce pays. Aux consommateurs de faire usage de l’arme qu’ils ont entre leurs mains. Pas un sou pour des produits à provenance d’Israël ! Quand à la création culturelle, précisons qu’il s’agit de boycotter l’Etat d’Israël quand il organise des manifestations culturelles pour faire sa publicité, mais jamais les individus. Avec eux, il faut au contraire encourager les contacts et saisir les occasions d’échanger des idées. Souvenons-nous du boycott des produits de l’Afrique du Sud, souhaité par les militants de la population opprimée eux-mêmes : l’action individuelle de milliers des consommateurs à travers le monde a été efficace. Les militants palestiniens et juifs nous invitent maintenant à la même action contre l’Etat d’Israël.

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