Le Locle veut améliorer son attractivité fiscale

L'exécutif de la Ville du Haut propose de baisser les impôts.

L’exécutif de la Ville du Haut propose de baisser les impôts.

L’exécutif loclois va proposer au parlement local de baisser de 4 points le coefficient fiscal pour les personnes physiques. Il renonce ainsi à une rentrée de près d’un million de francs. Le Conseil communal a pris cette décision au vu des résultats favorables des comptes, tenu par un élu libéral, présentés par la Ville ces dernières années. Cette réduction fiscale permettrait de faire passer le coefficient d’impôts de 68% à 64%. Il s’inscrira un peu en dessous du coefficient moyen de l’ensemble des communes neuchâteloises, soit 65,4% en 2010.
Selon l’exécutif, cette proposition n’entamera en rien les capacités d’investissements de la ville qui poursuivra ses efforts pour améliorer ses infrastructures. La bonne santé financière s’explique notamment par les bonnes rentrées fiscales des entreprises, qui sont en augmentation ces dernières années, et par l’impôt des frontaliers qui apporte 6,5 millions à la ville. Cette manne compense une partie des inconvénients causés par leur forte présence, notamment concernant les problèmes de circulation. Soulignons que les salariés pendulaires, provenant de Suisse, n’apportent aucun retour financier ! Si la proposition est acceptée, son effet sera rétroactif au premier janvier 2011.
Les autorités avaient déjà réduit de deux points le coefficient fiscal en 2008 pour compenser les effets d’une augmentation du prix de l’eau. Elles poursuivent donc dans le même sens leur politique proche des habitants.

Deux lectures de cette proposition sont possibles. Celui du chroniqueur de L’Impartial qui y voit une manière de piquer à vif les autorités chaux-de-fonnières avec un argument en or massif pour refuser toute idée de fusion qui deviendra ainsi plus difficile à réaliser. L’obsession des fusions conduit ses partisans à dire n’importe quoi. En quoi une fusion serait-elle plus proche des habitants, en quoi une fusion permettrait l’amélioration des finances publiques sachant que ceux qui les préconisent proposent en même temps et sans relâche la réduction de la fiscalité, surtout celle des entreprises, et évitent de parler des conséquences sur les tâches publiques que ces manques de liquidité occasionnent.

L’autre approche permet d’observer que les autorités, majoritairement popistes de la ville, redistribuent à la population les effets des améliorations financières de leur bonne gestion. Elles auraient pu confier à un bureau spécialisé une étude pour approfondir les avantages et les inconvénients d’une fusion avec la Chaux-de-Fonds. Drôle d’idée par les temps qui courent diront certains.

Nous laissons au lecteur le soin de choisir son camp.