Du logement à loyer modéré… et vite !

ville de neuchâtel • Le POP propose de construire 300 logements.

Le POP propose de construire 300 logements.

En 1984, sur proposition du POP neuchâtelois, la population avait accepté une initiative dite des « 500 logements ». Elle prévoyait la construction par la Ville de Neuchâtel de 500 logements à loyer modéré. C’est cette initiative qui a été à l’origine de la création, à Pierre-à-Bot, d’environ 200 logements à loyer modéré, au grand dam de la bourgeoisie qui aurait préféré réserver ce quartier pour y construire des villas. Voyons, des logements pour prolétaires avec vue sur le lac ? Sur les hauts de la ville ? Vous n’y pensez pas !

27 ans plus tard (!), le marché du logement est toujours précaire. Il fut un temps où se loger à des conditions correctes à Neuchâtel était possible. Hélas, Neuchâtel rejoint bientôt, avec 0,5 % de logements vacants, le triste palmarès des villes de l’arc lémanique.

Primordial pour une Ville « de gauche »

Selon les experts immobiliers, il faut un taux de vacance des appartements de 1,5% pour « détendre » le marché. Mais peut-on parler de « marché » du logement puisque tout le monde a besoin de se loger ? Il s’agit donc d’un marché captif et c’est là que les collectivités publiques doivent intervenir. On construit et on rénove actuellement beaucoup à Neuchâtel. Pour qui ? Les holdings, multinationales et autres Microcity attirent et vont encore attirer de nouveaux habitants. Mais c’est la « classe moyenne » pour laquelle on construit et on rénove. Et pour ces gens-là, un loyer de 2’000 francs ou plus n’est pas excessif comparé à ce que l’on doit débourser à Genève, Lausanne ou sur la riviera lémanique.

Pour des gens qui gagnent 5’000 francs par mois, par contre, un tel loyer n’est évidemment pas abordable puisqu’il représenterait 40% de leur revenu. Sur un petit salaire, on voit bien que le logement constitue une très grosse part du budget. Il est donc primordial pour une Ville « de gauche » de faire tout son possible pour qu’une baisse des loyers permette aux plus démunis de s’en sortir.
La création de 200 à 300 logements à loyer modéré remettrait la ville en conformité avec un taux de vacance immobilier convenable. On éviterait ainsi que les gens à bas revenus ne soient obligés de recourir à l’aide sociale ou de déménager. Les nouveaux logements mis sur le marché contribueraient aussi à empêcher les propriétaires et les régies de pratiquer des loyers excessifs en favorisant une baisse des prix et rendant service à la collectivité dans son ensemble.

Persuadé de la justesse de cette analyse, le POP Neuchâtelois réunira toutes ses forces pour tenter de convaincre la majorité de gauche de la Ville que la création