Les députés poursuivent leurs débats sur l’école obligatoire (LEO).
Le premier débat sur l’école obligatoire (LEO) se terminera mardi prochain et le deuxième reprendra aussitôt car les délais se font impératifs après 15 séances de commission et trois jours de débats parlementaires. La majorité du Grand Conseil s’accroche avec énergie au texte durement débattu par la commission et n’en change pas un iota.
L’école vaudoise a le privilège d’être celle qui pratique le plus activement les redoublements en Suisse et l’une des seules qui contraint les élèves à un examen à la fin de l’école obligatoire. Que l’on se rassure ! Cette imprégnation passéiste n’est pas menacée de disparition. Grâce à l’examen final, les patrons à la recherche d’apprentis pourront les choisir sur cette base plutôt que de devoir organiser eux-mêmes de tels examens et être obligés de les payer de leur poche, vu les protestations de plus en plus vives des parents qui reçoivent la facture adressée par les entreprises. Quant au nombre de redoublements, ils vont permettre au canton de continuer à triompher dans ce domaine. Mais pourquoi ergoter sur leur coût – 30 millions au moins par an – dans un canton qui fait un milliard de « bénéfice » chaque année ? Donc tout va bien dans la merveilleuse école vaudoise. Elle n’a pas à craindre de perdre sa superbe réputation, celle d’être une des écoles les plus sélectives et élitaires d’Europe. Ce n’est pas la nouvelle loi qui va apporter la révolution. Surtout que mardi, le Parlement pourrait encore entériner le retour des notes et des moyennes en 3ème année primaire…
Certes, désormais la VSO (voie secondaire à options) va disparaître au profit de deux filières en secondaire : pré gymnasiale et générale. Mais cette voie générale se voit affublée d’un « enseignement consolidé » qui regroupe les plus faibles, éventuellement au sein d’une classe si le directeur de l’établissement le souhaite. La VSO s’étiole mais ne disparaît pas. Quelle reculade par rapport au premier projet gouvernemental qui proposait le tronc unique !
Contre l’UDC et un certain nombre de députés de droite nostalgiques de l’école de grand-papa, contre le soi disant « consensus » qui ligote le PS et les Verts, le groupe POP solidarités s’est battu et va continuer à le faire, persuadé que, pour l’avenir des futurs citoyens, le bien des enfants et celui des enseignants, il faut penser le changement plutôt que changer le pansement.