« Le Conseil d’Etat à l’avant-garde de l’inégalité ! »

La fédération syndicale SUD dénonce la politique du gouvernement et défend 14 revendications.

La fédération syndicale SUD dénonce la politique du gouvernement et défend 14 revendications.

« Le Conseil d’Etat vaudois est à l’avant-garde de l’inégalité ! » La fédération syndicale SUD n’y va pas avec le dos de la cuillère dans le numéro spécial de son journal consacré à la journée du 14 juin. Selon le syndicat du secteur public et subventionné, le gouvernement ne mène aucune politique qui permettrait d’avancer vers l’égalité. « En matière de crèches et garderies, l’Etat de Vaud n’envisage même pas la création des structures nécessaires. » Plus grave, « dénoncer un harcèlement ou le subir ne donne pas le droit à un vrai transfert ni à une protection efficace sur le lieu de travail qui empêche le harceleur de continuer à peser sur la vie des femmes concernées. Les situations de souffrance se prolongent parfois durant des années, détruisent les femmes, les rendent malheureuses et malades. »

Le gouvernement ne ferait donc rien en faveur de l’égalité. Au contraire. D’après SUD, il mettrait en œuvre une stratégie qui précarise les femmes, « qui les fragilise, qui les met en position d’infériorité en matière de prestations de retraite et d’assurances sociales. Il y a un refus têtu de prendre en compte la situation effective des femmes, leur parcours de vie par rapport à leur parcours professionnel. » Le syndicat cite plusieurs exemples. « Les catégories de métiers féminisés, à l’exception des institutrices, ont subi avec DECFO-SYSREM, des pertes de salaire carrière et de statut. C’est le cas des professionnelles de la santé, des maîtresses de gymnase, des logopédistes, d’une partie des psychomotriciennes et des psychologues. » Autre exemple, celui des nettoyeuses du secteur public : « Après avoir dû reculer, les intégrer dans la fonction publique et leur donner une classification, le gouvernement continue de chipoter pour ne pas payer les compensations salariales rétroactives qui leur sont dues. » Le milieu universitaire n’échappe pas aux problèmes puisqu’on « refuse à des doctorantes enceintes de bénéficier d’une prolongation de délai pour la présentation de leur thèse ».

Face à cette situation, SUD va profiter du 14 juin pour présenter 14 revendications à Pascal Broulis, président du Conseil d’Etat. Exigence numéro une, le paiement des compensations salariales dues aux nettoyeuses : « Assez de mesures dilatoires et de mesquinerie ! » En seconde position, le syndicat place la suppression des statuts précaires, qui frappent surtout les femmes, notamment celui d’auxiliaire. Troisième point fort, SUD demande l’introduction dans la fonction publique d’un salaire de 4’000 francs par mois payé treize fois par an. Le syndicat exige aussi, entre autres, l’institution d’un congé parental ainsi que la protection des victimes et des témoins de harcèlement.


Plus d’infos sur www.sud-vd.ch