Les députés approuvent la Loi sur l’école, mais les Vaudois se prononceront sur l’initiative « Ecole 2010 ».
La Loi sur l’école a été largement acceptée par le Grand Conseil et heureusement préférée à l’initiative passéiste « Ecole 2010 ». Contre l’avis de l’UDC et avec beaucoup d’abstentions libérales. Le peuple aura le dernier mot et, vu la période estivale et les vacances, la campagne a déjà commencé. Le Centre patronal, pas échaudé par son flop spectaculaire sur les PC familles et sur les rentes pont AVS, apportera argent et fort soutien à l’initiative, aux côtés de l’UDC. Un certain nombre de libéraux et de radicaux continueront sans doute à être les porteurs d’eau de l’UDC et de ses thèses sur l’école (156 pages…). Les empoignades sur l’école vont-elles revivre durement en pleine période électorale ou le bien des enfants et celui de leur avenir va-t-il l’emporter ?
On sait les enseignants échaudés par l’introduction de nouvelles méthodes et de changements dans leur travail, sans que les moyens ne soient accordés pour leur garantir une paisible concrétisation. Les parents ont eux aussi été déstabilisés. Sans parler des élèves qui ont continué à se voir triés à l’entrée des trois filières du secondaire, sans pouvoir en sortir et selon des critères qui ont plus à voir avec les statistiques du nombre de classes par section qu’avec une réelle estimation du potentiel des élèves. La campagne devra permettre de calmer les alarmes et de mettre en valeur les très réels progrès qui subsistent, malgré les compromis introduits par les politiciens dans la nouvelle loi, comme les notes et les moyennes dès la troisième.
Les deux filières, secondaire et générale, s’accompagneront de niveaux pour le français, les mathématiques et l’allemand. Elles assureront aussi une perméabilité qui facilitera le passage de l’une à l’autre et enterrera la désolante sensation de sélection inéluctable et précoce à 12 ans, sélection qui influence actuellement l’avenir professionnel des élèves.
La liberté pédagogique est garantie aux maîtres. La responsabilité des maîtres de classes, des conférences des maîtres et des établissements est mieux définie et élargie. En outre, la loi s’accorde avec Harmos et le Plan d’études (PER) définis au niveau romand, ce qui facilitera par exemple les changements de cantons pour les élèves dont les parents déménagent. L’accueil hors des horaires scolaires est lui aussi garanti. C’est la fin des enfants « la clé autour du cou »
Comme l’a relevé une députée popiste « Nous ne faisons pas partie de ceux qui refusent des progrès parce qu’ils les souhaitent plus spectaculaires. La nouvelle loi améliore l’école vaudoise sans faire la satire du présent, n’en déplaise à l’UDC et aux caciques de Paudex. C’est pourquoi nous combattrons bec et ongles l’initiative « Ecole 2010 » qui marque son mépris des enseignants et vise à scléroser l’Ecole. Accepter la nouvelle loi LEO, c’est envoyer en revanche une vague d’espoir pour l’avenir de nos enfants.