Le tome X des beaux contes de Broulis

Une fois de plus, le budget de l’Etat de Vaud nous est raconté par Pascal Broulis, président du gouvernement, une fois de plus la population est invitée à considérer avec effroi le tableau des désastres à venir, une fois de plus, le grand argentier ne fait en somme que favoriser les cossus et engager les...

Une fois de plus, le budget de l’Etat de Vaud nous est raconté par Pascal Broulis, président du gouvernement, une fois de plus la population est invitée à considérer avec effroi le tableau des désastres à venir, une fois de plus, le grand argentier ne fait en somme que favoriser les cossus et engager les Vaudois à avoir peur de l’avenir. Une stratégie qui convient parfaitement aux banques : jamais l’épargne n’a été aussi florissante ! Au point de couvrir parfois l’entier des prêts accordés… Une situation qui n’est pas sans évoquer certaines bulles du passé.

Le budget 2012 prévoit 28 millions de baisse d’impôt pour le citoyen, soit un point de moins. Ainsi, celui qui paie 1’000 francs d’impôt recevra un cadeau… de quatre francs ! La baisse d’impôt d’un point favorise en effet les plus nantis, ce qu’il faut bien comprendre.

Quant aux 21’000 entreprises vaudoises, elles reçoivent à nouveau un cadeau puisque l’impôt sur le capital va baisser de 50% : il passera de 0,6% à 0,3%, une perte de 4 millions pour l’Etat.

On se souvient que les prévisions de péréquations dues par Vaud aux autres cantons s’étaient révélées totalement fausses. L’argent avait été placé en avance en vue de la facture de 2012 qui s’est révélée bien plus svelte que prévu. La grogne a commencé à monter en été. La droite a déclaré vouloir une baisse significative d’impôts, 5 à 6 points un spectre pour Broulis, et aussi pour la gauche qui ne souhaite pas faire maigrir l’Etat mais qui voudrait des investissements, des solutions pour le logement et plus d’amélioration envers le personnel et les plus modestes. Dans la hâte, Broulis avait alors sorti un plan d’investissement de 500 millions de sa manche en août dernier.

Grogne du personnel

Mais la grogne persiste : le 22 septembre il y aura une mobilisation du personnel de la santé. Les gendarmes eux aussi ont pris le mors aux dents et ne se satisfont pas de voir augmenter les effectifs du personnel qui s’occupe des radars au lieu de prendre en compte les réels besoins d’effectifs sur le terrain. C’est que chaque radar rapporte en moyenne 600’000 francs. Songe-t-on vraiment à multiplier les radars pour compenser les cadeaux aux plus cossus ?