Le groupe La Gauche proposera que la Ville incite les commerçants à éteindre leurs vitrines de minuit à six heures du matin et est intervenu afin d’améliorer les conditions de travail des employés de la station d’épuration.
A Lausanne, la consommation d’électricité a augmenté de 11,7% en dix ans. Or, 7% de l’électricité proposée par les Services Industriels est d’origine nucléaire. En général, les vitrines des commerces sont allumées de jour comme de nuit. Ces réflexions ont conduit le popiste Julien Sansonnens à proposer un postulat au Conseil communal. « Pourquoi ne pas inciter les commerçants à éteindre leurs vitrines entre minuit et 6 heures du matin ? » Avec la fin du service des transports publics, les personnes qui déambulent dans les rues lausannoises sont avant tout un public qui fréquente les établissements nocturnes et qui est sans doute peu intéressé par le contenu des vitrines. « L’éclairage public permet de renforcer le sentiment de confort et de sécurité sans qu’il soit nécessaire que les vitrines remplissent cette fonction », ajoute Julien Sansonnens, fraîchement élu de La Gauche. Il constate qu’une sortie du nucléaire voulue par les autorités fédérales n’est possible qu’à condition d’économiser, de développer les énergies renouvelables et d’améliorer l’efficience énergétique.
La ville de Lausanne, comme le relève le popiste, a réalisé des efforts importants visant à limiter la consommation d’électricité dans ses propres bâtiments et subventionne, par exemple, la réalisation de bilans énergétiques. « Des réflexions doivent continuer à être menées sur l’utilisation de l’électricité et sur les moyens de promouvoir son utilisation la plus rationnelle possible » propose-t-il. Son postulat sera présenté le 27 septembre au Conseil communal.
La STEP vieillit, les employés trinquent
La Station d’épuration des eaux de Lausanne accueille une quarantaine d’employés dont le travail est non seulement ingrat mais aussi malsain. Il les expose à des atmosphères polluées mal contrôlables. Tout particulièrement ces temps. Récemment, la ville a changé la chaudière et la cheminée d’un des deux fours, avec la promesse de faire cesser nombre de nuisances. Ce but n’est pas atteint. Pire, l’objectif fixé en 2005 d’augmenter de 60% la capacité d’incinération de la STEP est loin d’être atteint. Les boues qui ne sont pas encore incinérées s’accumulent dans les fosses de stockage et le personnel doit inventer des solutions de fortune pour gérer cette surabondance de boues. Vu le manque de dépression dans les fours, ceux-ci rejettent odeurs et poussières à l’intérieur du bâtiment et le filtrage est insuffisant. Il n’y a actuellement aucun dispositif efficace permettant de protéger les personnes contre les odeurs pestilentielles à l’intérieur des bâtiments…
Alerté par cette situation intenable, le groupe La Gauche, par la voix de Jean-Michel Dolivo, a interpellé en urgence le municipal Olivier Français. Cette interpellation était soutenue par le PS et les Verts. Le municipal ne s’est pas démonté. Il a longuement assené au micro moult détails techniques complexes, a affirmé s’être rendu quatre fois à la STEP cette année – bel exploit – et a relevé que le travail ingrat des employés de la STEP était reconnu par des allocations financières spéciales. Quant à l’absence d’eau potable au robinet, sauf dans le bâtiment administratif, des bouteilles d’eau ont été mises à disposition. Enfin.
L’évolution de la STEP sera suivie attentivement a promis l’interpellateur car, comme le savent tout habitant et tout promeneur des environs de Vidy, la STEP ne sent pas la rose. Il n’est pas difficile d’imaginer combien il est difficile d’y travailler.
