Les aides-soignantes en plein débrayage au HUG

Elles font grève pour exiger une réévaluation de leur statut, du fait de la pénibilité de leur travail.

Elles font grève pour exiger une réévaluation de leur statut, du fait de la pénibilité de leur travail.

Les 1’200 aides-soignantes des Hôpitaux universitaires (HUG) ne sont pas contentes et l’ont fait savoir en débrayant cette semaine. Point de litige : le nouveau cahier des charges qui est entré en vigueur en 2009 accroît les charges de travail et les responsabilités du personnel, ce qui demande une réévaluation de leur classe selon les syndicats SSP et SIT. Ce que demande aussi le personnel qui s’était réuni en assemblée générale du 13 octobre. Une étude indépendante voulue par le Conseil d’Etat corroborait le fait que le personnel connaissait une augmentation de la pénibilité du travail Le 18 octobre, plus de 150 aides-soignantes se sont donc retrouvées dans un piquet de grève dès le matin à l’entrée de l’Hôpital Cantonal. L’après-midi, 300 aides-soignantes ont défilé dans la Vieille-Ville, pour porter leurs revendications, aux cris de « Ensemble, unies, engagées et combatives. Réévaluation de la fonction tout de suite ! » Le mercredi 19 octobre, une délégation de sept représentantes syndicales a été reçue par la délégation du Conseil d’Etat. Celui-ci s’est engagé à se prononcer sur les revendications des aides-soignantes à l’issue de sa prochaine séance, le mercredi 2 novembre. Les grévistes ont décidé de suspendre leur grève jusqu’au 31 octobre.

Victoire des transporteurs de patients

Ce mouvement survient après celui des transporteurs de patients des Hôpitaux. Le 6 octobre dernier, ils avaient fait un arrêt de travail. Après une grève éclair, de deux jours, ils avaient décroché une revalorisation de leur classe de fonction, une demande qui traînait depuis 1981. Ils avaient aussi obtenu que les transporteurs ayant plus de 25 ans d’ancienneté aient un cinquième jour de congé par an, de même que la création de 2,5 postes de travail supplémentaires. Une victoire qui avait de quoi satisfaire Yves Mugny, secrétaire syndical du SSP.