L’élection de la candidate écologiste permettrait de faire basculer le gouvernement à gauche.
Suite au décès du conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud, et après avoir laissé place à la période de deuil d’usage, la vie politique a repris ses droits et voici venu le temps d’élire un successeur. Face au candidat de l’UDC Pierre-Yves Rapaz et au candidat du centre Emmanuel Gétaz, se présente Béatrice Métraux, députée écologiste au Grand Conseil. Que représenterait l’élection d’une « Verte » comme conseillère d’Etat ? Simplement un basculement historique de l’exécutif vaudois à gauche de l’échiquier politique. Basculement qui avait déjà eu lieu en 1996 avec l’élection du popiste Josef Zisyadis, mais dont le siège avait malheureusement été repris par la droite deux ans plus tard. Le POP ne pouvait donc pas passer à côté de cette occasion, c’est pourquoi il a décidé de soutenir cette candidature publiquement. Mais vert n’étant pas rouge, il a tout de même souhaité s’entretenir avec la candidate afin de vérifier son engagement sur certains points chers au POP. Fidèle à sa volonté de faire évoluer l’alliance rose-verte vers une alliance rouge-rose-verte, c’est avec plaisir que Béatric Métraux a accepté de rencontrer une délégation du parti.
La discussion, très amicale, autour d’un café s’est très vite dirigée sur les récentes annonces de suppressions d’emplois de Novartis et Kudelski. La députée s’est dite très inquiète de ces annonces, se demandant, à juste titre, si Novartis avait bénéficié d’arrangements fiscaux, auquel cas la décision de la direction du groupe revêtirait un caractère encore plus révoltant. Une divergence est tout de même apparue en évoquant le problème des tutelles forcées. Béatrice Métraux ne voulant pas une suppression de l’obligation de servir, mais un renforcement massif de l’office du tuteur général. Elle est aussi apparue très sensible au désarroi d’un tuteur ne connaissant pas les procédures, c’est d’ailleurs pourquoi elle s’était engagée avec succès pour la mise en place d’un bureau d’aide aux tuteurs. Suite à cela, les représentants popistes ont voulu connaître son positionnement face aux deux initiatives actuelles chères au POP et à la gauche, à savoir le salaire minimum et les forfaits fiscaux. Béatrice Métraux a fait savoir qu’elle était tout à fait en accord sur ces deux propositions, affirmant que les forfaits fiscaux étaient pour elle une pratique scandaleuse, citant même l’exemple du dirigeant d’Ikea, bénéficiaire d’un forfait fiscal lui permettant de payer la modique de somme de 300’000 francs, somme plus que dérisoire proportionnellement à sa fortune.
Au sortir de cette discussion, c’est avec confiance que le POP réitère son soutien à Béatrice Métraux et appelle à glisser son nom dans les urnes le 27 novembre prochain afin de renverser la majorité de droite de l’exécutif et permettre aux représentants de gauche de faire avancer nos idées.
