La gauche applaudit le départ de Zappelli

« Très bonne nouvelle », « soulagement », « l’occasion d’un nouveau départ », a-t-on pu lire dans les communiqués respectifs de la Gauche combative, des Verts et du PS. Une fois n’est pas coutume, une décision de Daniel Zappelli recueille l’approbation de la gauche… celle de sa démission du poste de procureur général. «...

« Très bonne nouvelle », « soulagement », « l’occasion d’un nouveau départ », a-t-on pu lire dans les communiqués respectifs de la Gauche combative, des Verts et du PS. Une fois n’est pas coutume, une décision de Daniel Zappelli recueille l’approbation de la gauche… celle de sa démission du poste de procureur général.

« Cette démission confirme l’échec du procureur général et son incapacité à gérer le Ministère public dans une phase de réorganisation. Lâché par ses premiers procureurs, il s’est montré incapable de reconstruire une équipe chargée d’assurer le bon fonctionnement de la juridiction qu’il préside », écrivent Les Verts. « Il est regrettable qu’il ait fallu si longtemps à celles et ceux qui le soutenaient pour comprendre que Daniel Zappelli n’était pas à la hauteur de sa fonction », dit le Parti socialiste. « Le bilan de Daniel Zappelli, c’est que l’exercice serein et impartial de la poursuite pénale est aujourd’hui menacé. Quel contraste avec les fanfaronnades sécuritaires auxquelles nous avait habitués le tartarin de Tarascon de la répression tous azimuts ! Daniel Zappelli avait fait du Ministère public la tribune de discours populistes sans lendemain, privilégiant sa propre existence médiatique au détriment de l’engagement sur le terrain. » La Gauche combative, elle, estime que le procureur général « faisait le jeu de gens friqués qui se croient au-dessus des lois ».

Les socialistes espèrent que cette démission permettra de « restituer au Ministère public sa fonction première, qui est de poursuivre pareillement forts et faibles, riches et pauvres ». « Le poste de procureur général ne doit plus être l’objet de bas marchandages politiciens ni être l’otage des surenchères sécuritaires. Laissons à la police la tâche d’assurer la sécurité des citoyens et rendons à la justice la mission de… rendre la justice ! » C’est le Grand Conseil qui choisira le successeur de Daniel Zappelli. La Gauche combative craint que la droite ne trouve un « remplaçant du même acabit ».