A peine lancé, le chantier du CEVA pourrait être perturbé par des grèves

Le 15 novembre, lors de la cérémonie du premier coup de pioche du chantier du CEVA qui a eu lieu à la Praille, une vingtaine de syndicalistes ont déroulé une banderole menaçante : « Sans convention, pas de maçons : qui construira le CEVA ? » Par cette action, les syndicats genevois de la construction...

Le 15 novembre, lors de la cérémonie du premier coup de pioche du chantier du CEVA qui a eu lieu à la Praille, une vingtaine de syndicalistes ont déroulé une banderole menaçante : « Sans convention, pas de maçons : qui construira le CEVA ? » Par cette action, les syndicats genevois de la construction SIT, Syna et Unia entendaient peser sur les négociations en cours sur le renouvellement de la convention nationale du bâtiment. La Société suisse des entrepreneurs veut reconduire la convention nationale telle quelle alors que les syndicats aimeraient améliorer la protection de la santé des travailleurs et la lutte contre la sous-traitance abusive. « Une prolongation de la convention nationale équivaudrait à un pas en arrière, compte tenu des problèmes dont souffre actuellement le secteur », expliquent les syndicats. « Le personnel est soumis à des pressions toujours plus fortes, au point que sa santé est en danger. En outre, les pressions salariales ont pris des proportions alarmantes. Les syndicats ont régulièrement dû intervenir, ces dernières semaines, sur des chantiers dont la main-d’œuvre percevait des salaires horaires de quelques euros seulement. » Une journée d’actions est prévue le 25 novembre et « si une solution n’est pas trouvée d’ici la fin de l’année, des grèves seront inévitables sur les chantiers genevois », préviennent les syndicats.