Au pays des votations

D’abord il y a la matinée fébrile, pleine d’espoir. On se téléphone convaincu que cette fois-ci c’est la bonne. A midi pile on allume la télé et c’est debout que nous attendons les prévisions… Patatras, on a tout perdu à Genève mais heureusement Neuchâtel a sauvé l’honneur en approuvant le salaire minimum. Commence alors la...

D’abord il y a la matinée fébrile, pleine d’espoir. On se téléphone convaincu que cette fois-ci c’est la bonne. A midi pile on allume la télé et c’est debout que nous attendons les prévisions… Patatras, on a tout perdu à Genève mais heureusement Neuchâtel a sauvé l’honneur en approuvant le salaire minimum.

Commence alors la longue période des appels désabusés, les critiques des uns et des autres, on se re-déroule tout le scénario de la campagne, etc… Rien à faire, nous avons perdu. Quand je dis « nous », je pense à toutes celles et ceux qui avaient besoin de ces améliorations et qui s’inquiétaient de voir leur situation sociale se dégrader.

Mais pourquoi personne ne vote sauf les bourgeois, peut-être que le libellé des questions est tellement tordu qu’il faut dire oui pour dire non ?

Mais nous savons aussi que ceux que nous défendons sont souvent ceux qui n’ont pas le droit de vote et qu’ils comptent les points marqués par une droite toujours plus arrogante. La même qui disait en 89 que c’était la fin de l’Histoire. C’est en effet la fin de leur histoire et les résultats des votations de dimanche sont là pour prouver que le dogmatisme ultra-libéral l’emporte sur la réalité.

Alors que le capitalisme est confronté à une crise financière, économique, sociale sans précédent et dont personne aujourd’hui ne peut jurer qu’elle ne débouchera pas sur une barbarie encore plus meurtrière, comme toujours ils choisissent la pire des solutions : s’en prendre aux plus démunis.

Je sais que le fait qu’il y ait deux classes ne veut pas dire que l’une d’entre elles soit révolutionnaire mais comme chaque fois après une défaite, nous voulons croire encore et toujours que la lutte continue. Merci Neuchâtel !