Que cache le déplacement de Schneider-Ammann dans la région de Nyon ?

Selon 24 Heures, le conseiller fédéral, champion de la discrétion, s’est déplacé à Changins mardi, une semaine à peine après avoir visité le site si menacé et si proche de Novartis à Prangins. La célèbre école d’ingénieurs de Changins à Nyon est un Centre de recherches et de formation Agroscope qui dépend du département fédéral...

Selon 24 Heures, le conseiller fédéral, champion de la discrétion, s’est déplacé à Changins mardi, une semaine à peine après avoir visité le site si menacé et si proche de Novartis à Prangins. La célèbre école d’ingénieurs de Changins à Nyon est un Centre de recherches et de formation Agroscope qui dépend du département fédéral de l’économie. Changins est aussi connu pour former et avoir formé les œnologues qui sont à l’origine de l’extraordinaire développement qualitatif des vins de la région. Le site est d’ailleurs en pleine expansion et projette un agrandissement. Est-ce ce projet ou le vin blanc vaudois qui ont attiré le conseiller fédéral, à nouveau et en si peu de temps, sur les rives du Léman ? Ou nourrit-il un projet plus spectaculaire ? On sait le conseiller fédéral particulièrement parcimonieux de ses déplacements et surtout de ses déclarations, au point d’être soupçonné de mutisme. Serait-ce en train de changer ? En effet, toujours selon le quotidien vaudois, Monsieur Schneider-Ammann se serait soudain montré disert, au point de lâcher devant la presse : « J’ai invité la direction de Novartis à se rapprocher de l’Agroscope pour ses activités de recherche afin de proposer de l’innovation ensemble. »

Faut-il y voir un projet particulièrement innovant, un espoir pour les chercheurs du site de Novartis, ou ne serait-ce qu’un effet d’annonce, vu la proximité du 14 décembre, jour de l’élection du Conseil fédéral ? La question reste ouverte mais l’idée a le mérite d’être excellente.