La mobilisation des grévistes des HUG a payé

Une semaine après les nettoyeurs, les laborantins ont signé un protocole d'accord avec les HUG.

Une semaine après les nettoyeurs, les laborantins ont signé un protocole d’accord avec les HUG.

Initiée le 10 novembre, la grève des nettoyeurs et celle des laborantins des HUG viennent enfin de trouver leur épilogue. Le 14 décembre, après 35 jours de grève, les laborantins ont signé un protocole d’accord avec la direction des HUG. Le travail a tout de suite repris dans les labos, comme nous l’a confirmé une employée du laboratoire d’immunologie. Dès le 1er janvier 2013 seront créées deux nouvelles catégories de techniciens en analyses biomédicales, en remplacement des fonctions actuelles de laborantins 1 et 2. Les laborantins obtiendront le paiement d’une classe salariale supplémentaire, mais seulement à partir de cette date. Une commission paritaire sera aussi mise en place pour suivre les problématiques liées à la revalorisation de fonction. « Ce n’est pas le résultat qu’ils étaient en droit d’attendre », relève le syndicat SSP. L’accord prévoit aussi la cessation immédiate des procédures que les HUG avaient ouvertes contre le délégué SSP à l’hôpital, David Andenmatten, et sa collègue gréviste.

Une semaine plutôt, ce sont les nettoyeurs qui ont cessé leur grève. Le 8 décembre, la direction des HUG et le syndicat SSP sont parvenus à un accord. Celui-ci prévoit que les nettoyeurs qui accepteront un cahier des charges polyvalent et multi-sites bénéficieront d’une revalorisation de leur fonction et de leur statut. Ce qui veut dire que tous les agents 1 peuvent devenir agents 2, ce qui les fait passer en classe 6 de l’échelle de la fonction publique. Les actuels agents 2 n’ont cependant pas obtenu la classe demandée. Ils bénéficieront seulement de deux jours de vacances supplémentaires à partir de la 26ème année de service. « En dérogation aux règles habituelles de fixation de salaire dans une nouvelle fonction, les nouveaux traitements des nettoyeurs polyvalents seront fixés sans annuité de promotion », expliquent encore les Hôpitaux. La direction des HUG s’est aussi engagée à mettre en place des Commissions paritaires pour le personnel et à ne pas étendre la sous-traitance du nettoyage aux locaux de soins aux patients. Il s’agit bien d’une victoire pour le personnel qui s’est battu durant un mois, même si le résultat est en deçà des attentes des grévistes. « Si les grévistes ne sont pas follement emballés par le résultat, ils ont majoritairement admis qu’il y avait eu une avancée suffisante pour accepter l’accord. Encore faudra-t-il surveiller de très près son application dans le cadre de la Commission paritaire, dont ce sera la compétence », relève le SSP dans un communiqué. Cette revalorisation du personnel des HUG est à saluer.

Rappelons que le 6 octobre et après une grève éclair, les transporteurs patients des HUG avaient obtenu une revalorisation légitime de leur statut, une demande qui traînait depuis 1981. Le 16 novembre, ce sont les aides-soignantes qui avaient décroché une revalorisation salariale de leur profession. Un accord ratifié par le syndicat SIT, mais non approuvé par le SSP.

Jacques Robert médiateur entre le SSP et le SIT

La communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) a nommé Jacques Robert d’Unia pour tenter une médiation entre les deux syndicats en conflit.