A l’appel du Cartel intersyndical de la fonction publique et du secteur subventionné, près d’un milliers de fonctionnaires genevois ont débrayé et manifesté le 15 décembre sous les fenêtres du Grand Conseil. Ce qui n’a pas empêché le parlement de voter la suppression de l’annuité 2012 des employés de l’Etat en raison du déficit. Une bonne raison ? Non, répond catégoriquement Andrée Jelk-Peila. « Le personnel de la fonction publique n’a cessé de faire des efforts gigantesques ces dernières années, comme le blocage des mécanismes salariaux durant une décennie, la réduction des effectifs et l’augmentation de la charge de travail, ainsi que la mise à contribution plus importante dans le financement de la retraite », rappelle la présidente du Cartel intersyndical. « De nombreux collaborateurs travaillant à temps partiel, du fait notamment de la pénibilité du travail et des horaires atypiques, la suppression de l’annuité constitue pour ces catégories de personnel une perte de revenu très importante. » Andrée Jelk-Peila assure que les syndicats n’entendent pas renoncer à la lutte. « Convoquée dans l’urgence et sous les rafales de pluie, la manifestation démontre que le personnel est disposé à se battre contre cette politique. Ce n’était qu’un début. »

(photo Demir Sönmez)