12’856 signatures contre la sous-enchère salariale

Le 10 février, la Communauté genevoise d’action syndicale (CAGS) a déposé à la Chancellerie son initiative cantonale contre la sous-enchère salariale, forte de 12’856 signatures. Le texte demande tout d’abord une augmentation du nombre d’inspecteurs pour atteindre un ratio d’un inspecteur pour 10’000 emplois. « A Genève, le nombre d’inspecteurs de l’Office cantonal de l’inspection...

Le 10 février, la Communauté genevoise d’action syndicale (CAGS) a déposé à la Chancellerie son initiative cantonale contre la sous-enchère salariale, forte de 12’856 signatures. Le texte demande tout d’abord une augmentation du nombre d’inspecteurs pour atteindre un ratio d’un inspecteur pour 10’000 emplois. « A Genève, le nombre d’inspecteurs de l’Office cantonal de l’inspection et des relations de travail (OCIRT) est clairement insuffisant, et ses prérogatives trop réduites. Il n’y a que 16 inspecteurs du travail, dont 7 à 8 seulement pour s’occuper de la sous-enchère salariale, pour près de 300’000 emplois, soit un inspecteur seulement pour 18’750 emplois. A titre de comparaison, il y a 153 agents employés par la Fondation des parkings pour contrôler 50’000 places de parc, soit un agent pour 326 places de parc. Cela signifie que le nombre d’inspecteurs ainsi que le nombre de contrôles devront doubler », rappellent les syndicats. L’initiative prévoit aussi la création d’une inspection des entreprises. Les syndicats désigneront des inspecteurs qui seront mandatés par le Conseil d’état. Un inspecteur pour 10’000 emplois pourra être nommé. L’inspection des entreprises permettra d’améliorer la qualité du contrôle des entreprises, estime la CGAS. L’initiative prévoit que l’inspection des entreprises soit compétente sur le terrain pour traquer les indices de sous-enchère salariale. « Contrairement à ce que laissent croire les discours populistes et xénophobes, ce ne sont pas les frontaliers, ni les étrangers qui sont responsables tant des licenciements que des pressions sur les salaires », a précisé Alessandro Pelizzari, président du CGAS.